La MRC acquiert une oeuvre de Micheline Beauchemin

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin

«Micheline Beauchemin est reconnue de par le monde. De par ses caractéristiques artistiques indéniables, elle était incontournable pour le jury», a déclaré le préfet Bernard Gaudreau en dévoilant l’oeuvre le 7 septembre.

Le comité d’acquisition formé du maire de Cap-Santé Denis Jobin, du président de la Table culture Denis Baribault, de Donald Vézina, de Culture et Patrimoine Deschambault-Grondines, et des artistes Jeanne Couture et Marie-Claude Girard a recommandé l’acquisition d’une oeuvre de l’artisane textile. La MRC l’a achetée au coût de 2200$.

Selon M. Vézina, c’est une chance que la MRC ait pu en trouver une et à ce prix. «Il ne reste plus beaucoup d’oeuvres sur le marché. On est contente d’en avoir une de ce calibre», a-t-il expliqué. La tapisserie faisait partie de la collection de l’artiste décédée en 2009 et la MRC l’a acquise de sa succession.

«Hommage au fleuve Saint-Laurent» sera accroché dans le hall de la préfecture de Cap-Santé afin que les citoyens puissent l’admirer. Les gens qui veulent en savoir plus sur la vie de l’artiste et son oeuvre pourront consulter sur place la fiche descriptive et le livre «Micheline Beauchemin», publié en 2009 par Laurier Lacroix.

Une oeuvre marquante

«Hommage au fleuve Saint-Laurent» fait partie d’une grande série d’oeuvres créées par Micheline Beauchemin dans les années 1980 qui, comme «Ailes nordiques» et «Carapaces», sont inspirées du jeu des saisons et de la lumière sur le fleuve.

La période est significative pour l’artiste, car elle mène la lutte pour empêcher Hydro-Québec d’installer des pylônes de la ligne électrique Radisson-des-Cantons dans le fleuve. Cette lutte pour la sauvegarde d’un paysage typique de Portneuf a également été marquante pour l’ensemble de la région.

Une carrière internationale

Après des études aux Beaux-Arts de Montréal, Micheline Beauchemin s’est tournée rapidement vers le tissage haute-lisse.

Au fil de ses voyages en Europe, au Japon et en Amérique du Sud, elle a développé une technique de tissage unique et créé des oeuvres sculpturales, en deux ou trois dimensions, dans lesquelles elle a introduit l’usage de fils métalliques.

Son travail s’inscrit dans le mouvement d’intégration de l’art à l’architecture dans les années 1960. Ses oeuvres font toujours partie de collections au Canada, en Europe et au Japon.

Le travail de Micheline Beauchemin lui a valu plusieurs prix dont le Prix Saidye Bronfman en 1982, le Prix Paul-Émile-Borduas, en 2005, le Prix du Gouverneur général, en 2006. Elle est aussi nommée officier de l’Ordre du Canada en 1974 et chevalier de l’Ordre national du Québec en 1990.

 

Et la seconde oeuvre?

Créée en 2011, la politique d’acquisition et de gestion d’oeuvres d’art vise, entre autres, à stimuler le dynamisme artistique de la région, accroître la présence de l’art dans les espaces publics et offrir une vitrine à la création portneuvoise, a rappelé l’agente culturelle Éliane Trottier.

La MRC met de côté une enveloppe de 2000$ par année pour l’achat d’une oeuvre. Comme elle n’est pas obligée d’acquérir une oeuvre chaque année, le montant était cumulé depuis 2011. Il lui reste donc 5800$.

Mme Trottier lance un appel aux artistes à présenter leur dossier au plus tard le 31 octobre. Pour connaître la procédure et les documents à fournir, visiter le site portneufculturel.com, sous l’onglet Développement culturel et Acquisition d’oeuvres d’art.

 

 

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