Exposition et Congrès régional annuel des Cercles de Fermières à Sainte-Catherine

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Par Gaétan Genois
Exposition et Congrès régional annuel des Cercles de Fermières à Sainte-Catherine
Une Fermière à l'œuvre au métier à tisser. (Photo : Gaétan Genois)

Le Centre Anne-Hébert faisait la fête à l’artisanat les 19 et 20 avril à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. La Fédération 12 des Cercles de Fermières (CFQ) du Québec y tenait son exposition et son Congrès régional annuel 2024. 

« Le patrimoine, on l’emprunte gratuitement et on le repasse gratuitement. Le patrimoine ne nous appartient pas, on en est les fiduciaires », statuait la présidente de la Fédération 12 Québec-Portneuf, Lise Rousseau, à propos de la vocation des Cercles de Fermières.

Les 19 et 20 avril, la salle qu’elles occupaient au Centre Anne-Hébert exhibait les plus belles pièces du Concours d’artisanat textile des CFQ. Samedi, l’Assemblée générale a présenté le rapport de l’année 2023-2024. La Fédération 12 des Cercles de Fermières du Québec regroupe 30 cercles locaux de Québec et de Portneuf. En mars dernier, 1744 femmes étaient inscrites aux effectifs de cette Fédération.

Le maire Pierre Dolbec entouré de la présidente Lise Rousseau et de la présidente du Cercle de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, Micheline Vignola. Photo : Gaétan Genois

Les œuvres

La condition des femmes, la passation du patrimoine et les œuvres sociales sont les grands enjeux du mouvement des Fermières. « On protège les femmes et leurs familles, et on essaie toujours de faire bénéficier certaines œuvres sociales qui sont chapeautées par le provincial », précise Mme Rousseau. Ces œuvres sont notamment l’ACWW (Union mondiale des femmes paysannes), la Fondation Mira, Préma Québec et la fondation Olo, fondation pour laquelle les Fermières constituent le plus grand donateur. Olo (œufs, lait, orange) s’adresse aux femmes enceintes et aux mamans qui ont de jeunes bébés. « On aide les femmes et leurs familles. Dans le temps, on faisait des propositions au gouvernement pour améliorer le sort des femmes. Maintenant, on va s’associer à des organismes comme l’AFEAS ou l’ACWW pour faire changer les décisions du gouvernement, pour promouvoir la femme », soutient la présidente.

Le conseil d’administration de la Fédération 12. Photo : Gaétan Genois

Retour aux sources

Bien que le nombre de Fermières ait subi les méfaits de la pandémie, le membership est à la hausse. La pandémie a fait dramatiquement chuter leur nombre de 35 000 à 22 000 au Québec. Actuellement, on en compte 27 755. Le mouvement rajeunit. « On est contentes quand on voit arriver des jeunes qui veulent apprendre. C’est un retour aux sources, les femmes veulent apprendre à tricoter, faire du crochet, tisser. On a plein de techniques, paperolle, broderie, etc. » Les Cercles de Fermières sont aussi un lieu d’échanges intergénérationnels. Au Cercle Sainte-Geneviève (Sainte-Foy) que préside Mme Rousseau, on retrouve les trois générations, soit la mère (95 ans), sa fille et ses petits-enfants.

Le Québec compte 20 fédérations, incluant les Îles-de-la-Madeleine. Le 19 avril, plus d’une centaine de femmes provenant des 30 cercles de la Fédération 12 ont tenu leur assemblée générale. Au rythme de quatre événements annuellement, la Fédération alterne entre les diverses villes pour les présenter. « On aime ça aller encourager le monde de Portneuf et de Québec. »

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