Des travaux pour réduire les odeurs du site d’enfouissement de Neuville

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Par Alain Turgeon
Des travaux pour réduire les odeurs du site d’enfouissement de Neuville
La Régie régionale de gestion des matières résiduelles veut réduire les odeurs de gaz qui se dégagent du site d’enfouissement de Neuville. Photo - Alain Turgeon

La Régie procède à d’importants travaux pour réduire les odeurs de gaz émanant du site d’enfouissement de Neuville, mais la solution passe aussi par l’utilisation du bac brun.

La Régie régionale de gestion des matières résiduelles de Portneuf (RRGMRP) augmentera la capacité de son système d’aspiration des biogaz et la performance de la torchère. Elle croit pouvoir régler en grande partie le problème d’odeurs en investissant 70 000$ dans ces travaux, mais son président Bernard Gaudreau rappelle qu’une façon de réduire les odeurs en provenance du site d’enfouissement est la valorisation des matières organiques qui génèrent la décomposition. «Si on évite cet enfouissement-là on s’aide», a-t-il déclaré. Plus de 7500 tonnes de matières putrescibles sont déjà récoltées chaque année avec la collecte des bacs bruns afin d’être valorisées en compost plutôt qu’enfouies.

Les travaux ont commencé le 2 décembre et se poursuivront jusqu’à la fin de l’année. La mise au point des équipements se fera en janvier. «On espère résorber le problème rapidement», dit le président et maire de Neuville, Bernard Gaudreau.

Le président de la Régie régionale de gestion des matières résiduelles de Portneuf, Bernard Gaudreau, a présenté le plan d’action pour atténuer le problème d’émanation des odeurs du site de Neuville.
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La Régie installera deux soufflantes de 20 forces alors qu’elle en a une de 10 forces actuellement. La capacité de brûlage de la torchère sera aussi augmentée. «Ce sont les deux éléments qui, on l’espère, vont pouvoir diminuer de manière considérable les problèmes liés aux odeurs», a déclaré M. Gaudreau. «Il va toujours rester des odeurs. Par contre, si on est capable de les réduire considérablement pour revenir au niveau de ce que nous avions il y a quelques années, ça va déjà être mission accomplie», a poursuivi le président.

De fortes odeurs de gaz se dégagent du site d’enfouissement. Le problème vient de fissures dans le recouvrement des montagnes d’ordures. Selon le président, la Régie les colmate, mais le méthane qui se forme dans les cellules se trouve un nouveau chemin. Les équipements plus puissants aspireront le biogaz dans les cellules plus éloignées avant qu’il ne s’échappe.

Des problèmes depuis 2010

La Régie est aux prises avec des problèmes ponctuels d’odeurs depuis la transformation du site en lieu d’enfouissement technique (LET) et l’installation des membranes en 2010. Selon M. Gaudreau, tous les LET ont les mêmes problèmes. Elle avait réussi à contenir les odeurs de gaz autour du site d’enfouissement, mais les émanations ont augmenté au cours des derniers mois, surtout durant les deux derniers étés, incommodant les citoyens de Pont-Rouge, de Neuville et de villes à l’ouest. Un comité formé d’élus des municipalités limitrophes s’est penché sur la question.

Il y a deux ans, l’installation de brumisateurs et une meilleure aération du bassin qui recueille le lixiviat et les boues de fosses septiques avaient permis de contrôler les odeurs. Selon le directeur général, Jean-Luc Mercure, près de 270 000$ ont été investis au fil des ans pour combattre les odeurs provenant des cellules d’enfouissement, mais la Régie n’était plus en mesure de les contrôler.

La Régie augmentera la capacité de son système d’aspiration des biogaz et la performance de la torchère.
Photo – Alain Turgeon

Les dirigeants ont avisé les citoyens que l’arrêt de la torchère jusqu’au 18 décembre risque probablement de générer des odeurs, mais cette action est nécessaire pour optimiser tout le système de captation et de brûlage du biogaz.

 

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