Quatrième Défi Pissenlits

Photo de Gaétan Genois
Par Gaétan Genois
Quatrième Défi Pissenlits
L'attente de la tonte jusqu'à la floraison des pissenlits permet aux insectes de se ravitailler avec le pollen et le nectar des fleurs afin de bien amorcer la saison. (Photo : Offerte par Miel&Co.)

Saviez-vous que 35 % de notre garde-manger dépend des insectes. Il est possible d’aider les insectes pollinisateurs en participant au Défi Pissenlits qui se tient pour une quatrième année au Québec. Le Défi Pissenlits est une initiative originale de Christina Fortin-Ménard, copropriétaire de l’entreprise apicole Miel&Co., de Portneuf.

Le Défi Pissenlits survient dans un contexte où le taux d’extinction des insectes pollinisateurs est de 100 à 1000 fois plus élevé que la normale. La population est donc invitée à poser des gestes simples pour favoriser leur survie. L’objectif du Défi Pissenlits est la protection et l’épanouissement de la biodiversité en milieux rural et urbain. De simples actions peuvent être posées tout au long de l’année. Au printemps, le geste important consiste à retarder la tonte du gazon.

Laisser fleurir

« L’idée, c’est d’aider les insectes pollinisateurs, révèle Christina Fortin-Ménard. À ce temps-ci, ils sortent d’un hiver un peu rude. Les abeilles et les insectes pollinisateurs ont faim, et ça adonne bien, car les pissenlits vont sortir partout sur les pelouses. »

Il s’agit tout simplement de leur laisser faire leur floraison. « Contrairement à ce qu’on entend parfois, explique Mme Fortin-Ménard, on n’a pas besoin d’attendre jusqu’à la fin du mois de mai. »

On les laisse fleurir. Au moment où ils sortent, on attend quelques jours, peut-être deux ou trois semaines pour laisser la chance aux abeilles de se nourrir. Ce sursis jusqu’à la floraison des pissenlits permet aux insectes de se ravitailler avec le pollen et le nectar des fleurs afin de bien amorcer leur saison. Puis pendant l’été, on ne tond pas trop souvent et on peut planter du trèfle sur les pelouses, de sorte que les insectes vont pouvoir se nourrir pendant l’été. « En fait, selon l’apicultrice, c’est de laisser la chance aux insectes pollinisateurs de se nourrir au lieu de se dépêcher à tondre tout le temps. »

Porte-parole

Pour une première année, le Défi Pissenlits a un porte-parole national. L’ambassadeur de ce mouvement est l’acteur et humoriste Emmanuel Bilodeau. « Il est sensible à la cause de l’environnement, et a accepté d’être notre porte-parole, notre ambassadeur. » En 2023, 155 villes, huit MRC et 33 entreprises et 50 000 personnes ont pris part au Défi Pissenlits. 

Il est encore tôt dans la saison, c’est pourquoi les villes sont invitées à s’inscrire. Généralement, la participation est assez bonne, constate l’organisatrice. Même si leur ville ne participe pas, les citoyens sont invités à le faire. « Mais c’est toujours bien quand la ville embarque et montre l’exemple », précise-t-elle. Le Défi Pissenlit, qui est désormais un organisme sans but lucratif (OBNL), a sa page Facebook où on trouvera plein d’informations supplémentaires.

Journée Défi Pissenlits

Dans le cadre de cette quatrième présentation, une Journée Défi Pissenlits aura lieu le 11 mai de 10 h à 16 h chez Miel&Co. à Portneuf. Au programme, conférences et ateliers de sensibilisation et d’éducation sur les pollinisateurs, boutiques-kiosques, ateliers de création familiaux gratuits, visites guidées des ruches et dégustations de miel.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires