Voter plus haut que son « moi »

par Robert Jasmin
Voter plus haut que son « moi »

Les débats entre les chefs sont choses du passé. Les promesses électorales ont plu sur nous pendant les dernières semaines. C’est maintenant à nous de jouer, de donner les clés du pouvoir à la personne qui, selon chacun de nous, le mérite. Qui choisir ? Le chef qui se met à la remorque de la citoyenne ou du citoyen moyen ou celui qui inspire et nous demande un effort pour le suivre sur le chemin de l’audace et du courage ? Et quand on nous exhorte à prendre le chemin de la liberté, il faut se demander de quelle liberté on parle.

Dans notre monde devenu hyper individualiste, certains vont choisir les libertés individuelles. Ma liberté ! Liberté de consommer comme je le veux; liberté de polluer; liberté d’utiliser les paradis fiscaux parce que les taxes briment ma liberté; liberté d’étudier dans la langue de mon choix; liberté de porter des signes ostentatoires de ma religion en toutes circonstances, etc; en somme, la liberté de tirer mon épingle du jeu ici et maintenant. Ces gens croient que la liberté collective est la somme de toutes les libertés individuelles.

L’individualiste ne se demande qu’une chose : « En votant pour ce parti, ça me donne quoi, à moi ? » Or, l’époque actuelle est celle de tous les dangers et pour nous au Québec, ils se regroupent au sein de deux grands thèmes : le premier est universel, la survie de l’humanité sur notre seule planète et le second, la survie de notre peuple parlant le français en Amérique. Aucun de ces deux grands problèmes ne peut trouver de solution sans mettre en veilleuse nos petites libertés individuelles.

Dans le cas de la lutte contre les changements climatiques, il ne faut pas attendre que la nature vienne nous rappeler à l’ordre pour se mobiliser, quel que soit le parti qui dirigera. Dans le cas de la lutte pour enfin s’émanciper complètement comme peuple francophone, il nous faudra apprendre à nous tenir debouts, à relever la tête et à prendre en main notre destin collectif en se disant que chacun de nous est personnellement responsable de ce destin. Inspirons-nous de cette phrase célèbre prononcée par Robert Bourassa, un premier ministre libéral : « Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, le Québec est aujourd’hui et pour toujours, une société distincte, libre et capable d’assumer son destin et son développement ! » À nous de choisir la vraie liberté !

 

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