Un budget amateur, selon Joël Godin

Un budget amateur, selon Joël Godin

Le député fédéral de Portneuf-Jacques-Cartier, Joël Godin, joint sa voix à celle des détracteurs du budget fédéral présenté le 22 mars dernier. «Je suis très déçu. Il n’y a rien dans ce budget», a déploré le député Godin au lendemain du dépôt du budget du ministre Bill Morneau. Le mécontentement est général. Même le gouvernement du Québec a exprimé sa «très grande déception» pour le peu de place faite aux priorités du Québec dans le budget. Les libéraux fédéraux le défendent. Selon le député conservateur, il n’y a aucune bonne nouvelle dans ce budget. Il n’y a rien pour les régions, les familles, l’environnement et les PME. Sans compter que le gouvernement libéral prévoit un déficit de plus de 28 milliards de dollars à la fin de la prochaine année et qu’il n’a pas de plan pour le retour à l’équilibre budgétaire. On prévoit un déficit de 120 milliards en cinq ans, indique-t-il. Selon M. Godin, le gouvernement plonge dans un autre déficit en croissance économique. «Qu’est-ce que ce sera s’il y a une crise?», questionne le député. Le gouvernement n’a pas de plan, pas de vision, répète-t-il. «C’est amateur et désorganisé. Ils pellètent en avant, ils sont en train d’hypothéquer le Canada sans résultats, sans création d’emploi», ajoute-t-il. Le mot innovation apparaît 164 fois dans le budget, mais il n’y a rien de concret, dénonce le député. Un grand pan du budget est consacré aux infrastructures, dont 11 G$ sur 11 ans pour le logement abordable et 20 G$ pour financer les projets de transport en commun pour la même période. M. Godin dit que c’est de la poudre aux yeux puisque ce sera 10 M$ seulement l’an prochain pour le logement et que le gouvernement avait déjà prévu des milliards en infrastructures l’an dernier. «Ils ne seront même plus là», lance-t-il. Le budget augmente certaines taxes et élimine le crédit d’impôt à ceux qui utilisent le transport en commun. Le député craint que les agriculteurs soient perdants puisque le budget prévoit l’élimination d’une exemption accordée aux assureurs sur les contrats avec les agriculteurs. La facture leur sera refilée, croit-il. «Les gens doivent réagir pour que le gouvernement se réaligne», conclut Joël Godin.

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