C’est un dossier qui cheminait depuis 2015 et dont on a présenté le résultat final le 28 février dans le rang Saint-Achille à Saint-Ubalde. Élus, employés municipaux et médias ont eu la chance de visiter les nouvelles infrastructures d’eau potable que s’est donné la municipalité.
L’ensemble de la nouvelle infrastructure se répartit sur deux sites différents du rang Saint-Achille.
Le tout nouveau château d’eau tout noir est plutôt impressionnant avec ses 48 pieds de hauteur et sa capacité de réserve d’eau de 550 000 litres.
« Notre silo avait pas loin de 50 ans et était vraiment à remplacer. Il fallait qu’on refasse ça au complet », indique le maire Guy Germain.
Puisqu’il fallait refaire cette infrastructure, un nouveau site a été mis à profit afin de localiser le silo plus près des pompes.
L’ancien silo s’élevait à 125 mètres au-dessus du niveau de la mer, alors que le nouveau silo trône à 148 mètres. Il amène l’eau potable dans plus de 400 foyers et commerces par gravité, ce qui est rendu possible en vertu de l’élévation du château d’eau.
Cette municipalité du nord portneuvois compte plus de 1 400 résidents.
Plus de pression
La nouvelle installation offre une meilleure pression d’eau, soit une augmentation d’au moins 23 livres de pression. Certains secteurs du village n’avaient pas beaucoup de pression d’eau. Ce niveau permet à la communauté de Saint-Ubalde d’atteindre la conformité afin de répondre à cette exigence de la pression d’eau.
Si la population grandit, le silo et ses installations pourront suffire aux besoins de plus du double de la demande actuelle, selon M. Germain. Le nouveau système est opérationnel pour au moins les cinquante prochaines années.
Le nouveau silo d’eau de la municipalité de Saint-Ubalde fait 48 pieds de hauteur. Photo : Gaétan Genois
Deux puits
Deux puits vont chercher l’eau à quelque 55 pieds de profondeur. La ville n’a pas l’obligation de traiter cette eau, mais elle le fait tout de même à titre préventif, explique le directeur des Travaux public et guide de la visite, Guy Cauchon.
Afin de sécuriser le système, deux génératrices sont prêtes à prendre le relais en cas de panne d’électricité.
Deux employés sont formés en vue de l’opération du système et un troisième sera également formé.
Travaux sur deux ans
Débutés en septembre 2022, les travaux se sont échelonnés sur près de deux ans. L’entreprise trifluvienne Thorco a exécuté les travaux de construction, de modification des puits et des nouvelles conduites. C’est cette même compagnie qui a également procédé à la démolition des anciennes installations.
Il n’y avait rien du tout sur le site choisi pour installer le nouveau réservoir. Il a fallu dynamiter afin de construire les fondations et le silo en 2023.
La firme d’ingénieurs-conseils Stantec s’est occupée de l’aspect ingénierie.
Coûts des travaux
Les travaux ont coûté 4,2 millions de dollars subventionnés à 70 % par les programmes PIQM (programme d’infrastructures Québec-Municipalités) et TECQ (programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec). Le reste du montant est l’objet d’un règlement d’emprunt par la municipalité.
De son côté, le gouvernement fédéral a apporté une contribution 816 000 $ via ce programme. Le député fédéral Joël Godin ne pouvait être présent lors de la visite du 28 février, mais s’y était rendu quelques jours plus tôt.
