Comme il n’y a jamais de fumée sans feu, le nom de la rue n’est finalement pas anodin, car, comme le signale Geneviève Boivin, qui fait la mise en scène et signe aussi l’adaptation québécoise de la pièce, «tromper son mari ou sa femme n’a rien de nouveau, mais quand tout le monde trompe tout le monde, il y a de quoi s’y perdre!»
L’auteur de «Berny et ses dames», jouée par le TPR en 2013, ne s’en prive pas.
André Gazon veut profiter de l’absence de sa femme, partie en croisière, pour lui jouer dans le dos… et ailleurs. Le représentant en lingerie fine a mis le champagne au frais et attend sa douce, mais tout le monde s’est donné le mot pour passer par son appartement et contrecarrer ses plans.
Au final, une dizaine de personnages se retrouveront dans la pièce pour un chassé-croisé – un peu à l’étroit cependant – qui permettra de savoir qui couche avec qui, ou pas, pour une finale assez inattendue, avec quelques coups de poing et un déshabillage! Oui, on l’oubliait: on entend aussi la chasse d’eau du titre!
Il y a un bon potentiel de rire dans cette pièce, suffit de lui donner du rythme et exagérer le trait. C’est ce qu’ont réussi Daniel Dussault et Bruno Delisle – on nous a fait promettre de ne pas vous dire pas comment! – lors de la générale, jeudi dernier. Alors, on en souhaite autant de toute la distribution qui, on le sait, a le talent pour faire lever la pièce.
«Qui a tiré la chasse d’eau?» est présentée les 2, 3, 4, 10 et 11 juin, à 20h.