Dix ans après en avoir livré la version originale, la troupe ramène sur scène la première pièce d’André Trépanier, dans une nouvelle mouture. Un décor réaménagé et une distribution partiellement revue recréent l’univers des acériculteurs Paul et Fernand, acculés à la faillite.
Arrivent alors Julie, la soeur de Fernand, et sa compagne Krystelle, qui proposent un projet d’affaires inusité aux deux hommes. Craignant que la saison des sucres qui s’amorce soit leur dernière, ils acceptent naïvement leur association. S’ensuit une kyrielle de rebondissements loufoques, dont certains sont destinés à faire rire sans contribuer à l’aboutissement de l’intrigue.
Malheureusement, le premier acte peine à atteindre son objectif avec un trop grand nombre de scènes, trop courtes, qui alourdissent le rythme. Mais heureusement, ces longues minutes sont rapidement oubliées quand les douze comédiens remontent sur scène pour le deuxième acte, résolus à trouver une solution aux problèmes d’argent de Paul et Fernand.
Plutôt timide en première partie, le public rit de bon coeur jusqu’à la tombée du rideau.
Campé par Gaston Guimond, Léopold déclenche, avec ses blagues grivoises, beaucoup de rires dans l’assistance. Dans le rôle de Béatrice, Céline Roy est sublime dans son monologue de femme névrosée, meurtrie par ses ennuis de santé. On en prendrait plus!
L’étonnante et mystérieuse Krystelle, encore jouée avec brio par Jeannette Trépanier, gagnerait elle aussi à être plus exploitée dans l’intrigue. C’est également le cas d’Annick Plamondon, dont la polyvalence sur scène et l’aisance, dans deux rôles aux antipodes, est notable. Son personnage de Lisette est passé trop vite sur les planches, tout comme celui de Natacha, poussé sur scène cinq minutes avant que s’éteignent les projecteurs.
«Sirop» tient l’affiche les 22, 23, 28, 29 et 30 avril, à 20h, à la salle Albert-Fortier. Les billets, au coût de 20$, sont disponibles au Café de la Place; rés.: 418 285-6943.
