Les vues du fleuve, de Grondines, trois fois aux Rendez-vous du cinéma québécois

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Par Denise Paquin
Les vues du fleuve, de Grondines, trois fois aux Rendez-vous du cinéma québécois

Les vues du fleuve  dévoilera le dernier-né de la réalisatrice Nadine Beaudet, «Le chant des étoiles», en première mondiale et son court métrage «Ces hommes de passage», réalisé dans le cadre du Projet 5 courts de l’ONF.

En 2013, son premier documentaire «Le cosaque et la gitane» y avait remporté le Prix Pierre-et-Yolande-Perrault, attribué pour une première ou deuxième oeuvre. «Le chant des étoiles» sera en compétition pour le même prix cette année.

En entrevue, Nadine Beaudet avoue sentir la fébrilité, mais que cela n’a rien à voir avec la possibilité de gagner un prix. «Dans le processus de mes films, je ne pense pas à ça. Ce qui me rend heureuse, c’est que le film soit présenté et que mes personnages soient présents», dit-elle.

Ils devraient tous assister à la projection du 26 février. À commencer par le personnage central du film, Gilles Beaudet, astrophysicien, cofondateur de l’Observatoire du Mont-Mégantic et oncle de la réalisatrice.

Poursuivant son exploration sur un mode poétique, Nadine Beaudet met en parallèle la contemplation du cosmos et la découverte de la constellation familiale qui entoure son oncle. «C’est un film sur l’astronomie, la mémoire, la famille, la musique, l’amour, la vie», résume la réalisatrice qui ajoute, en riant, que son film touche à plusieurs sphères.

«Dans le contexte actuel, où les choses sont dures et tristes, on m’a dit que c’est un film qui fait du bien», dit-elle.

Le film qu’elle vient tout juste de terminer met aussi en valeur l’Observatoire du Mont-Mégantic, un instrument d’observation de l’univers unique au Canada et qui a failli disparaître l’an dernier sous le couperet du gouvernement fédéral. «À ce moment-là, nous étions à faire le montage. Ça nous a remués, affirme Nadine Beaudet. Cela nous a confirmé l’importance de poursuivre la recherche fondamentale et celle du film.»

 

Aussi «Nallua»

Les Rendez-vous du cinéma québécois projetteront aussi le film «Nallua», du réalisateur Mathieu Christian Fournier, le 27 février.

Le documentaire qui raconte à travers deux survivants une tragédie survenue en 1943 dans une communauté inuit de l’île de Baffin connaît une belle vie depuis sa sortie en 2015.

Il a été sacré meilleur documentaire canadien au festival Les Percéides, à Percé, et a remporté une mention spéciale du jury au Babel Film Festival, de Cagliari, en Italie. Il sera présenté au 13th Big Sky Documentary Film Festival, à Missoula, au Montana, les 23 et 24 février. Le film revient aussi d’une tournée au Nunavut où il a été tourné. Il est sorti en salle le 12 février au Cinéma Le Clap à Québec et sera présenté au prochain Festival de film pour l’environnement, en avril.

 

 

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