«Ce n’est pas de gaieté de cœur, mais les gens étaient convaincus qu’ils n’avaient pas le choix», a déclaré le président du Syndicat de l’enseignement de Portneuf affilié à la CSQ, Jocelyn Thériault. Selon le président, 282 des 520 membres se sont prononcés le 29 septembre.
Selon M. Thériault, la grogne était palpable lors de l’assemblée, mais il n’y a pas eu de déchirements. Le syndicat a même proposé de retourner consulter ses membres après les trois premiers jours de grève, mais les enseignants ont rejeté la proposition. «C’est significatif», poursuit M. Thériault, qui fait remarquer qu’il y avait eu sept jours de grève au cours des 29 dernières années et que les enseignants en ont voté six d’un coup exprimant leur exaspération.
Le président ignore quand débrayeront les enseignants, mais la grève ne devrait pas avoir lieu avant trois semaines, croit-il. Le mouvement de grève régional, rotatif ou national sera coordonné par le Front commun et les enseignants de Portneuf en seront informés sept jours à l’avance.
La convention collective des enseignants est échue depuis le 31 mars dernier et les offres patronales pour son renouvellement ont été reçues comme une gifle au visage. Selon M. Thériault, les syndiqués considèrent que les offres patronales sont «scandaleuses et méprisantes». Les négociations amorcées depuis huit mois piétinent. Le gouvernement a déposé de nouvelles offres qui ont été perçues comme un recul dans la négociation. Selon M. Thériault, le vote de grève a été très fort partout et le pourcentage dans Portneuf est inférieur à la moyenne.