Fermetures de municipalités: la maire Saint-Laurent réagit

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Par Steeve Alain
Fermetures de municipalités: la maire Saint-Laurent réagit
Rivière-à-Pierre et Saint-Casimir ont été citées comme des municipalités à risque de fermeture. Photo - Archives

«On a des claques dans la face. On essaie d’attirer des gens, c’est décevant». La maire de Rivière-à-Pierre Andrée Saint-Laurent n’a pas apprécié un nouvel article d’un quotidien qui place sa municipalité comme à risque de fermeture d’ici six ans.

L’article publié dans le Journal de Québec du 14 juillet reprend les propos de Pierre Bernier, président du Groupe Ambition, une firme de consultants de Châteauguay, qui indique que la transformation démographique aura des effets graves sur les municipalités dévitalisées au Québec.

Selon l’article, M. Bernier a analysé l’Indice de vitalité économique 2016 produit par l’Institut de la statistique du Québec et il affirme que le vieillissement de la population et l’absence de nouveaux arrivants vont faire en sorte que des municipalités auront de la difficulté à soutenir leurs infrastructures.

Tellement que 200 municipalités seraient à risque de fermeture d’ici 2025. Parmi celles-ci, le Journal a nommé celles de Rivière-à-Pierre et de Saint-Casimir, les deux municipalités au dernier rang de la MRC de Portneuf au Classement des localités, selon l’Indice de vitalité économique 2002-2014 et 2016.

La maire de Rivière-à-Pierre Andrée Saint-Laurent est très déçue de l’article. «C’est tannant de se faire cibler comme ça. On essaie d’attirer des gens, c’est décevant. On a de l’ouvrage ici. Le village fonctionne. On n’est pas en mode fermeture dans six ans», a dit Mme Saint-Laurent.

La maire dit avoir communiqué avec le préfet de la MRC et les députés à la suite de l’article. Elle est heureuse du soutien de la Fédération québécoise des municipalités.

C’est la deuxième fois en peu de temps qu’un article du même quotidien affecte la communauté de Rivière-à-Pierre. Le village avait été qualifié dans ses pages de «village qui devient fantôme» il y a quelques mois dans le cadre d’une série de reportages sur la pénurie de main-d’oeuvre.

Le projet «Osez RAP» initié par des intervenants locaux est né après ce premier reportage pour faire la promotion des attraits de la municipalité par des capsules vidéos, afin d’attirer de nouveaux citoyens.

Le projet se poursuit, selon Mme Saint-Laurent, qui signale que des familles de cinq et de trois enfants viennent de s’établir dans la localité. «On invite les gens à venir voir ce qu’il y a ici», a-t-elle conclu.

La FQM réfute les prédictions

La Fédération québécoise des municipalités (FQM) a aussi réagi à l’article du Journal de Québec en affirmant par voie de communiqué «qu’aucune municipalité n’a l’intention de fermer ses portes».

«Bien que les régions doivent faire face à plusieurs défis, dont la pénurie de main-d’œuvre, le vieillissement de la population et les besoins en infrastructures, la FQM, à titre de porte-parole des régions, mène un travail de tous les instants auprès du gouvernement afin d’obtenir les outils qui permettent à toutes les municipalités de se développer», indique le regroupement.

La FQM dit avoir obtenu lors de son dernier congrès l’engagement du gouvernement de décentraliser 5000 emplois de l’État en région au cours des 5 prochaines années. Un engagement a également été pris pour que, d’ici 2023, toutes les régions du Québec puissent avoir un accès à Internet haut débit et à un réseau cellulaire large bande.

La FQM compte 1000 municipalités et MRC membres.

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