«L’explosion des coûts» a tué le projet

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Par Denise Paquin
«L’explosion des coûts» a tué le projet

«Ce qui a tué le projet c’est l’explosion des coûts», affirme Yves Bédard, porte-parole du Comité citoyen pour d’autres solutions au lac Sergent. M. Bédard était invité par le Courrier a commenter le résultat de la consultation menée en avril par la Ville de Lac-Sergent. Près de 60% des gens consultés ont rejeté le projet de 14 M$ subventionné à 32% par le FEPTEU.

De 2011 à 2017, le projet est passé de 3,5 M$ à 14 M$. Un règlement d’emprunt sur 30 ans, en plus des coûts de raccordement et d’études à finaliser, c’était trop pour les contribuables qui l’ont exprimé dans le résultat de la consultation, explique Yves Bédard.

«Les gens de Lac-Sergent ont dit qu’ils ne veulent pas que les études se poursuivent. Ils ont donné leur soutien aux conseillers qui avaient déjà marqué leur dissension parce que les coûts commençaient à monter de façon astronomique», a expliqué Yves Bédard en entrevue.

C’est sans compter le coût des études payées par la Ville, qui pourrait atteindre 600 000$. Yves Bédard affirme qu’il faut faire attention. «L’argent perdu réel, je dirais entre 300 000$ et 400 000$. Il y a beaucoup d’études qui vont ou qui peuvent servir à la ville», souligne le porte-parole. Il mentionne, entre autres, celle sur la caractérisation des fosses septiques qui est obligatoire.

«Si les gens avaient poursuivi, on n’aurait pas eu de problème non plus», signale Yves Bédard. Il rappelle que l’action du comité est de faire en sorte que les citoyens soient éclairés sur chacune des décisions de la ville. Il voit comme une «belle opportunité» le retour à la case zéro. «C’est l’occasion pour les gens de Lac-Sergent de se dire on repart en neuf et on s’implique», analyse-t-il. Il faut juste qu’ils réalisent dans quoi ils s’embarquent et si ça nous mènera encore dans un cul-de-sac?»

À son avis, seuls des candidats à l’élection municipale de novembre pourraient réanimer le projet. Si cela survient, l’élection pourrait devenir référendaire. Cela pourrait être possible, «car il y a des gens très déçus de la décision», dit M. Bédard.

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