Le transport collectif dans Portneuf affecté par la pandémie

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Par Denise Paquin
Le transport collectif dans Portneuf affecté par la pandémie
Portneuf doit travailler à s’arrimer au réseau structurant de Québec, affirme le président de la CTRP, Yvan Barrette. Photo – Archives

Le transport collectif a beaucoup souffert de la pandémie l’an dernier, et le bilan de l’année 2021 est lié à la reprise économique.

La Corporation de transport régional de Portneuf (CTRP) a enregistré une baisse d’achalandage de 63% tous services confondus en 2020.

«Nous avons subi une baisse drastique des transports et les chiffres en témoignent», a déclaré la directrice générale Maryse Perron lors de l’assemblée générale annuelle, en mode virtuel, le 22 avril.

Navettes et covoiturage

La crainte du virus, les mesures sanitaires, le confinement imposé aux personnes âgées, la fermeture des écoles et des commerces ont fait fuir les navetteurs quotidiens et mensuels.

Le nombre de passages a diminué de 63%, de 27 010 en 2019 à 9991 l’an dernier, sur les navettes vers Québec et coupé l’élan de ce service en expansion. La vente de laissez-passer a chuté de 60% (124 laissez-passer réguliers et 112 étudiants). La Navette Or, appréciée des ainés, a vu ses déplacements plonger de 72% (à 717). Le covoiturage a aussi encaissé le coup avec une baisse de 40% des inscriptions (64).

Le taxi en hausse

Le transport adapté a été encore plus affecté, notamment par la suspension des ateliers pour les personnes handicapées. Le nombre de déplacements a chuté de 68%, de 22 055 à 7110.

À l’opposé, une pression plus forte s’est exercée sur le transport adapté individuel, par taxi, qui a augmenté de 12%, dont 74% pour des déplacements vers Québec. «La demande a été plus importante pour les soins médicaux à Québec», a expliqué Maryse Perron. La demande pour se rendre à des traitements en hémodialyse a grimpé de 75%.

Malgré tout, les besoins en transport adapté augmentent : le nombre de Portneuvois admis au transport a grimpé de 5%, pour un total de 370.

Pour le président Yvan Barrette, il ne fait nul doute que malgré la pandémie, «l’intérêt des usagers a été préservé». En ce sens, la Corporation vise toujours le développement de ses activités.

L’impact financier

Sur le plan financier, la Corporation a réussi à ne pas trop tomber dans le rouge, malgré les frais de l’adaptation aux mesures sanitaires. Certains couts ont été réduits. Le transport collectif affiche une perte de près de 20 000$ tandis que le transport adapté, un excédent de 25 317$.

La Corporation a pu compter sur une aide d’urgence de près de 50 000$ du ministère des Transports. Le bris d’un contrat avec un transporteur a réduit les dépenses du service adapté, a expliqué Maryse Perron.

La pandémie pèsera encore plus lourd l’an prochain sur les finances de la CRTP, avec un déficit prévu d’environ 152 000$, prévoit Mme Perron. «Nous avons ce qu’il faut aux libres pour pouvoir le couvrir», a-t-elle assuré.

Reprise et réseau structurant

Les responsables misent maintenant sur la reprise économique et la levée des mesures sanitaires. «Aussitôt qu’il va y avoir de petits signes de reprise, on va battre le fer pour dire aux gens de remonter à bord», a lancé Maryse Perron, optimiste.

Pour Yvan Barrette, la Corporation doit travailler de façon urgente à l’arrimage au réseau structurant de Québec. «Le gouvernement a signifié au RTC qu’il s’arrime avec les régions. Il y a un beau projet à Québec. On ne veut pas être à côté et regarder passer le train», a-t-il déclaré.

Selon lui, le travail doit se faire à partir de maintenant sur le plan de mobilité de la MRC qui sera discuté autour de la nouvelle table de concertation transports. «Aussitôt qu’il va y avoir la reprise, on va être à l’affut des ajustements à faire et des besoins à identifier localement», a-t-il indiqué.

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