Le coureur Dany Galarneau de Donnacona est entré dans le livre des records de la Fédération québécoise d’athlétisme. Le Comité des records de la FQA a homologué deux de ses performances réalisées en 2019 comme meilleures performances québécoises de tous les temps dans sa catégorie d’âge.
L’athlète de 61 ans a couru l’épreuve du 10 km de l’Université Laval avec un chrono de 37:43 minutes dans la catégorie de plus de 60 ans le 8 septembre 2019, battant par une minute dix secondes l’ancienne marque datant de 2014. Un mois et demi plus tard, il a réussi un temps de 1:20:34 au demi-marathon de Toronto pour retrancher près de quatre minutes à l’ancien record. Ce temps a d’ailleurs été considéré comme meilleure performance canadienne dans son groupe d’âge (60-64 ans) en 2019 et l’une des trois meilleures performances canadiennes à vie. Il a aussi obtenu le 6e meilleur temps de l’année au niveau mondial dans sa catégorie, souligne le coureur.
Dany Galarneau a facilement remporté la Coupe Québec en gagnant le demi-marathon de Mont-Tremblant, le 15 km de Rougemont et le 10 km de l’Université Laval. Il a aussi remporté le demi-marathon de Montréal en septembre 2019 avec plus de quatre minutes d’avance sur son plus proche poursuivant.
Rendez-vous annulé
Dany Galarneau était l’un des prétendants au podium au demi-marathon et au cross-country des championnats mondiaux à Toronto en juillet prochain, mais toutes les compétitions ont été annulées en raison de la pandémie. «Le World Master Toronto était inscrit dans mon calendrier depuis deux ans. Ce sont nos jeux olympiques à nous les Masters alors on doit s’y investir à fond pour y performer et je m’y préparais pour arriver au summum de ma condition. Je n’avais pas le goût de jouer aux touristes, ce n’est pas dans mon ADN», a écrit le coureur dans un courriel.
Dany Galarneau continue l’entraînement en espérant une reprise des compétitions cet automne, mais il n’en demeure pas moins que c’est une année de perdue pour les athlètes en général. Il croit qu’il sera possible de participer à quelques événements d’envergure, mais ignore dans quelles conditions.
Membre du club la Foulée de Québec et du Club de course de Donnacona, il s’entraîne jusqu’à 25 heures par semaine. «Je continue de m’entraîner comme s’il y aurait des compétitions. C’est ma source de motivation. Je regarde vers l’avant, je contrôle ce que je peux contrôler et pour le reste on fait confiance», répond-il. «Compétitions ou pas, on le fait avant tout pour garder la forme, on le fait pour soi-même, et dans mon cas pour le dépassement de soi», explique le coureur.
Coureur de cross-country étant jeune, il a redécouvert la course à 45 ans. «Il n’y a pas d’âge pour commencer. Ma monture n’était pas usée et j’avais des prédispositions génétiques, un gabarit pour exceller, alors il s’agissait de mettre du temps et des années de travail pour arriver à ce niveau», commente-t-il. «Je me disais un jour je vais m’y investir, mais jamais je n’aurais cru atteindre un tel niveau de performance, mais il faut croire en soi et dans la mesure du possible être à l’écart des blessures. C’est la clé pour progresser», conclut M. Galarneau.