Mme Claveau a reçu l’invitation des organisateurs du festival l’automne dernier. Elle provenait de gens qui organisent des festivals, des connaissances du chanteur Simon Genest, de Saint-Thuribe. «J’ai ouvert mon ordinateur, j’ai vu l’offre et c’est avec joie et honneur que j’ai accepté», raconte-t-elle.
Le festival Francopoésies fait vivre la langue française par les arts depuis 14 ans à Yerres, ville de 30 000 habitants en banlieue de Paris. C’est la première fois que les organisateurs sollicitaient la participation d’une artiste du Québec, souligne Suzanne Claveau.
La peintre a exposé une trentaine de ses tableaux colorés de style naïf à la salle André-Malraux du 22 au 28 mars. L’exposition a été visitée par plusieurs centaines de personnes qui ont été étonnées et ont apprécié son langage coloré. La majorité des oeuvres ont d’ailleurs été vendues. «Auparavant, les gens n’étaient pas prêts à la couleur, raconte Mme Claveau qui a déjà exposé en France. En cinq ans, on voit une très grosse différence. Ça a été un succès.»
Suzanne Claveau a également donné à des artistes deux ateliers de peinture sur support de bois, une technique inconnue en France. «C’est une matière que mes élèves n’avaient jamais pensé toucher», dit-elle. Elle a eu l’occasion de visiter des ateliers d’artistes et de rencontrer le fondateur des Francopoésies, le poète Michel Mella. Enfin, en guise de remerciement, elle a peint un tableau sur le thème du festival qui associe «les mots d’un poème aux fleurs». Il deviendra l’emblème de l’événement.
L’événement terminé, la peintre a pris la route pour visiter les environs de Paris, la Bretagne et la Normandie, sur les traces des impressionnistes Caillebotte et Monet et de Léonard de Vinci.
Suzanne Claveau souhaite répéter l’expérience tout comme d’accueillir des artistes au Québec des artistes avec lesquels elle a tissé des liens.
