La demande d’étude de regroupement émane de la Municipalité de Saint-Léonard. Quatre conseillers contre deux ont voté en faveur d’une résolution mandatant le maire Denis Langlois de vérifier l’intérêt de la municipalité voisine.
Les élus de Saint-Raymond ont acquiescé à la demande et le processus d’analyse est enclenché avec les responsables du ministère des Affaires municipales. Une première rencontre entre les représentants des deux municipalités et des fonctionnaires du ministère était prévue le 7 avril.
Le maire de Saint-Léonard, Denis Langlois, a dit ne pas être pour un regroupement à tout prix. «Dans un premier temps, il faut qu’il y ait des avantages. On ne veut pas se regrouper pour se regrouper», a-t-il précisé.
M. Langlois mentionne que la tâche administrative est de plus en plus lourde au sein de la municipalité et que c’est cet élément surtout qui a mené à la résolution du conseil.
Les exigences gouvernementales côutent cher en formation d’employés municipaux. Depuis presque un an, le réseau d’aqueduc de Saint-Léonard est opéré par une firme de Québec, «car notre monde n’a pas la formation requise», a précisé le maire.
«Il y a un taux de roulement, nos équipes ne sont pas grosses. Si un s’en va, on est mal pris. Juste pour l’aqueduc, ça fait au moins trois ou quatre employés qu’on forme, c’est 5000$, 6000$ à chaque fois et ils font un an ou deux et ils s’en vont. Dans de plus grosses équipes, les gens sont plus portés à rester, car c’est plus facile pour les remplacements», a expliqué M. Langlois.
Le maire a souligné que sa municipalité est en très bonne situation financière. «On n’est pas mal pris», insiste-t-il. L’étude représente pour lui une occasion de se remettre en question, d’analyser les procédures de la Municipalité.
«On est là pour servir la population. Si la meilleure façon de la servir, c’est de se regrouper à Saint-Raymond, pourquoi on dirait non? De toute façon, ce sont les gens qui vont décider. S’il n’y a pas d’avantages, ils diront non. S’il y a des avantages à aller avec Saint-Raymond, mais que les gens veulent quand même rester autonomes, ils sauront comment ça leur coûte d’être autonomes», a ajouté M. Langlois.
Le maire a dit qu’il ira dans le sens de la volonté de la population. «Je suis encore capable de continuer à servir, j’ai encore le goût de servir les gens de Saint-Léonard et eux choisiront la meilleure façon de les servir. Est-ce en demeurant autonomes ou en étant regroupés? Je ne suis pas vendu ni à une option ni à une autre», a affirmé le maire.
Saint-Raymond
Le maire de Saint-Raymond, Daniel Dion, a fait preuve d’ouverture. «On va collaborer avec eux [Municipalité de Saint-Léonard]. Si c’est intéressant, on en discutera au conseil. Si ce n’est pas intéressant, on tourne la page», a-t-il dit.
L’étude de regroupement devrait être complétée d’ici 6 mois à un an.
