Les citoyens et les élus municipaux, craignant la disparition de leurs écoles à moyen terme, se sont mobilisés. Ils ont démontré à leur corps défendant, malgré l’opacité des informations données par la CS, que les économies projetées étaient au mieux hypothétiques et non récurrentes, au pire inexistantes.
Après cinq mois d’obstination, la CS a fait marche arrière dans la confusion. C’était pour mieux revenir cet automne avec sa nouvelle solution : fusionner les écoles de Saint-Alban et de Saint-Marc-des-Carrières, et celle de Grondines avec Deschambault. La raison cette fois-ci : briser l’isolement des professeurs. Le hic, c’est que les professeurs n’ont rien demandé. Problèmes variés, solution inchangée : mettre Saint-Alban et Grondines au pas!
La CS retourne en consultation publique : 87 mémoires seront déposés en bonne et due forme. De ce nombre, 86 sont contre (dixit la commissaire dissidente Mainguy), et ce, malgré les démarches douteuses du directeur Jean-Pierre Soucy auprès des conseils d’établissement des autres écoles de Portneuf pour solliciter leur appui. Cela n’empêchera pas 6 des 9 commissaires votants de voter pour la fusion des écoles, avant de fuir la salle du conseil sans répondre aux questions des citoyens. Pourquoi réparer ce qui n’est pas brisé? Et pourquoi refuser de donner aux communautés le temps de développer leurs nouveaux projets?
Ce n’est pas tant le résultat que la manière qui choque. Les citoyens en ont assez des demi-vérités, des informations arrachées par la nécessité et des procédures viciées du président David Montminy. En attendant que la réforme scolaire attendue ne mette aux poubelles ces veules commissaires, nous continuerons à nous battre pour qu’ils laissent autre chose que leur mesquinerie comme héritage.
Guillaume Baril
Saint-Alban