Le conseil a lancé la consultation sur son plan stratégique au lendemain de son adoption le 1er juin. Ce plan donnera aux élus et à la direction générale des objectifs et balises pour poursuivre le développement de la Ville de Pont-Rouge. Il entrera en vigueur à l’automne.
Dès ce soir, le 15 juin, les représentants d’associations communautaires et les gens d’affaires sont conviés à s’exprimer verbalement sur les orientations de la Ville lors d’une rencontre. Les citoyens ont jusqu’au 31 juillet pour donner leur opinion par courriel, à info@ville.pontrouge.qc.ca. Le document peut être consulté à l’hôtel de ville ou dans le site Internet de la Ville, à www.ville.pontrouge.qc.ca.
Le maire Ghislain Langlais rappelle que ce plan est en continuité avec la planification municipale entreprise en 2008. «C’est quelque chose que chaque municipalité se doit de faire si on veut être responsable de la planification pour les années à venir», a-t-il déclaré en entrevue vendredi dernier. La mise à jour tiendra compte des changements qui se sont opérés dans la Ville dans les dernières années et des besoins de la population dans une perspective à plus long terme, soit d’une vingtaine d’années, précise le maire.
Services et infrastructures
La Ville pose et détaille quatre objectifs qui constituent autant d’axes de consultation: elle veut assurer sa vitalité, offrir un milieu de vie exceptionnel, entretenir des relations de qualité avec la communauté et, à l’interne, atteindre un haut niveau de performance organisationnelle.
Au moment où des projets comme l’achat et la conversion du couvent des Soeurs de la Charité de Saint-Louis et la clinique médicale suscitent des questions dans la population, c’est probablement le premier des quatre thèmes – la vitalité de Pont-Rouge – qui retiendra l’attention des citoyens. Il chapeaute les points névralgiques que sont la croissance de la population, le développement économique, le transport et la circulation et les infrastructures publiques et municipales.
Pont-Rouge compte 9068 habitants et continuera de croître jusqu’à un niveau «souhaité» qui n’est pas déterminé, dit le maire Ghislain Langlais. «Pour moi, “sky is the limit”, par contre, on veut assurer le bien-être de toute la communauté, qu’elle soit dans un milieu favorable. Essayer de développer de pair tous les services qui sont reliés à l’augmentation de la population», indique-t-il. Dans son plan, le conseil reconnaît qu’il doit tenir compte des impacts de cette croissance sur les infrastructures (aqueduc, égout, routes, sports et loisirs).
En plus du développement des services de proximité, les élus souhaitent accroître le nombre d’entreprises. «On veut en développer d’autres parce qu’on veut assurer la population d’avoir les facilités pour qu’on devienne une société autonome, et le travail fait partie de ça», dit M. Langlais.
L’amélioration de la circulation automobile afin de réduire l’impact de l’augmentation du nombre de véhicules est aussi dans la mire du conseil, tout comme l’encouragement du vélo et de la marche.
Gestion de la dette
Pont-Rouge a les moyens de ses ambitions. C’est ce que suggèrent les indicateurs financiers établis dans la politique de gestion de la dette à long terme que le conseil a également adoptée le 1er juin.
L’endettement total net à long terme, aussi bien en fonction de la richesse foncière uniformisée (par 100$ de RFU) que des revenus totaux annuels, est en baisse. Le premier indicateur est passé de 2,47$ en 2010 à 1,68$ en 2014. Le second a atteint en 2014 son 2e plus bas niveau depuis 2010 (114,2%). La Ville se fixe l’objectif de ne pas dépasser 2,25$ du 100$ et 125%. Par ailleurs, le service de la dette a accaparé 12,2% des revenus en 2014. La Ville vise à ne pas dépasser 15%.
Ces chiffres démontrent, selon le maire Ghyslain Langlais, que la situation financière de Pont-Rouge n’est en rien comparable avec celle de Saint-Augustin-de-Desmaures. «C’est une ville en santé et elle va rester une ville en santé, quoi qu’on en dise, on est capable de gérer ça», affirme-t-il.
Il estime que les indicateurs de gestion de la dette seront de nature à rassurer la population sur la capacité de la Ville à réaliser ses projets.
Invités à s’exprimer
M. Langlais affirme que les gens peuvent s’exprimer sur les projets en cours, même si l’échéancier de la clinique est prévu pour l’automne. «Non ce n’est pas bouclé dans ma tête. Présentement, il y a des démarches qui se font pour avoir des médecins. Toutes ces choses-là on est en train de les attacher, mais c’est toujours officieux», dit-il. Le maire ne balaie pas la possibilité d’une rencontre publique avec les citoyens. «Il faut commencer par ramasser ce qui va sortir du rapport de consultation. C’est sûr qu’après ça il va y avoir une consultation officielle. C’est clair net et précis que ça se pourrait», dit M. Langlais qui ajoute qu’il est toujours disponible pour discuter avec les citoyens.
