Décembre, de la neige et des lièvres

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Par Michel Therrien
Décembre, de la neige et des lièvres

Le mois de décembre constitue l’occasion par excellence pour se lancer à la poursuite des lièvres, ces petits bolides blancs qui courent et s’éparpillent partout sous le tapis blanc de nos forêts. Il existe deux façons de poursuivre légalement le lièvre variable (c’est son vrai nom) au Québec : la chasse au fusil ou encore, le trappage à l’aide d’un collet.

Prédateurs

Si vous voulez déguster un civet de lièvre ou si vous ajoutez sa chair dans vos cipailles des fêtes, il faut savoir où les trouver en forêt. Le lièvre est à la base du régime alimentaire d’une panoplie de prédateurs, allant du Grand-duc au renard en passant par tous les mustélidés, dont l’hermine. Ses plus grands prédateurs demeurent le lynx et l’homme.

Pour survivre, le lièvre il doit élire domicile dans des forêts assez enchevêtrées offrant un couvert latéral et aérien. La présence de renversée et d’arbustes au-dessus lui permettent de maximiser l’espace au sein duquel il aura choisi de se camoufler.

Habitudes

En décembre, on retrouve le lièvre dans de jeunes forêts de conifères entremêlées de broussailles et d’aunaies. Les jeunes forêts de cèdres sont également à considérer.

Les lièvres utilisent de vastes réseaux de sentiers entre des sites de repos et d’alimentation.

Le lièvre est assez sédentaire. Il se déplace habituellement dans une zone dont la taille varie de 2 à 16 hectares. Pour lui, un bon habitat est bordé de plusieurs milieux humides et par la présence de petits ruisseaux. Ses traces de petites raquettes au sol et de petites crottes sphériques constituent d’autres éléments révélant sa présence.

Stratégies

La chasse aux lièvres est plus efficace au crépuscule, car c’est à cette période de la journée où il est le plus actif.

Par ailleurs, l’opération sera plus fructueuse si le chasseur s’y adonne en marchant et en recherchant des  » boules blanches  » cachées sous des branches basses, des souches ou des arbres renversés.

Puisqu’il est blanc sur la neige, de l’instinct et des yeux de lynx sont requis pour les dénicher. L’idéal est de chasser en duo, en marchant en parallèle tout en conservant une distance de 50 mètres entre les deux partenaires de chasse, pour les faire déguerpir devant le fusil. La chasse à l’aide d’un chien dressé à cette fin est également à considérer. Sachez, à ce propos, que la race beagle se démarque efficacement pour découvrir des léporidés.

Arme et pose de collets

Personnellement, j’utilise une arme de calibre 20 avec du plomb numéro 6. J’aime le défi de rechercher intensément leur présence. Reste que la façon la plus simple de s’assurer de manger du lièvre est d’étendre des collets dans ses sentiers. Pour ce faire, procurez-vous du fil de laiton. Là où les sentiers passent, étendez un collet solidement retenu à un petit arbuste présent ou que vous aurez coupé au sécateur. L’arbuste doit pouvoir retenir le lièvre. Il importe de retenir que la taille de la tête d’un lièvre en prévision du collet est comparable à celle du poing fermé de l’homme.

Une fois le collet complété, votre poing devrait y passer et se situer à proximité des contours du fil. Quant à la hauteur au sol, vous comptez l’épaisseur de trois doigts réunis ensemble. C’est à cette hauteur précise que le bas du collet devrait reposer au sol. Le trappage du lièvre au collet n’exige pas de posséder un certificat de chasseur, alors tout le monde peut s’y adonner en se procurant le permis correspondant. En famille, l’expérience constitue un moment magique. Et n’oublions pas que, du lièvre, ça goûte le ciel quand c’est bien apprêté !

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