La voix d’une femme libre

par Robert Jasmin
La voix d’une femme libre

La laïcité progresse ici et ailleurs. Au Québec, le nouveau programme scolaire Culture et Citoyenneté québécoise est heureusement graduellement implanté dans les écoles pour remplacer l’ancien, qui était proche de l’idéologie multiculturalisme prônée par les Justin Trudeau de ce monde. Ce programme fait enfin la promotion des idéaux d’un État de droit laïque. Tant au primaire qu’au secondaire, les enfants apprendront qu’au Québec, il existe une séparation rigoureuse entre l’État et la religion et que la liberté de religion doit être respectée, tout comme celle de ne pas professer de religion. Les élèves seront appelés à développer une pensée critique et à respecter la liberté de parole.

Ailleurs, nonobstant les crimes contre l’humanité commis par des régimes religieux comme en Afghanistan, les tenants de la laïcité s’affirment de plus en plus sans complexe. Par exemple, en France, devant l’offensive de l’islamisme politique, le nouveau ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, vient d’interdire le port de l’abaya en classe dans toutes les écoles avec l’approbation de tous les partis politiques sauf celui d’extrême gauche (contre l’opinion de 58% des électeurs de ce parti). L’abaya, un vêtement qui couvre le corps des femmes des pieds à la tête, est la nouvelle arme de l’islam politique qui veut mettre à l’épreuve la laïcité républicaine.

Mais ce dernier a trouvé sur son chemin, une adversaire inattendue : Kahina Bahloul, une imame (oui, imam avec un e), la première femme à occuper ce poste en France. L’imam est la personne qui dirige la prière dans une mosquée, une autorité en matière religieuse. Elle a déclaré à la télévision française qu’il faut être très ferme et interdire le port de l’abaya dans toutes les écoles. Cette femme au visage rayonnant de liberté et sans l’ombre d’un voile, les cheveux à l’air libre, déclara que rien dans le Coran n’ordonnait aux femmes de se cacher les cheveux, que l’imposition d’un vêtement quelconque pour les femmes est un signe d’endoctrinement opéré par les hommes pour contrôler le corps des femmes. Kahina Bahloul a raconté que sa mère, née dans les années 20, n’avait jamais vu d’abaya avant les années noires de 90, une décennie qui a vu s’abattre sur l’Algérie et ailleurs aussi, les hordes islamistes. Enfin, cette imame courageuse a  déclaré que c’est un drame pour l’islam d’être réduit à des histoires de chiffons. En effet !

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