Maison Mirépi: des besoins restent à combler

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Par Yannick Lepage
Maison Mirépi: des besoins restent à combler
Si vous sentez que Mirépi peut vous venir en aide, appelez les au 418 337 4811

À la suite du budget provincial où on annonçait de nouvelles sommes pour le maintien et l’amélioration des services d’hébergement pour femmes, on constate qu’il reste encore beaucoup à faire, notamment pour permettre de répondre à l’augmentation des demandes d’hébergement de transition pour les femmes violentées.

Mirépi vient en aide aux femmes et aux enfants victimes de violence ou en difficulté. En plus de l’hébergement à court et moyen termes, l’établissement accompagne les femmes dans un processus de changement, dans le respect et la confiance, en vue de reprendre du pouvoir sur leur vie.

Les effets de la pandémie

En rétrospective, madame Labrie nous confie que « les deux dernières années ont apporté leur lot de défis! On a dû couper dans les services d’hébergement pour respecter les mesures sanitaires, malgré la hausse des besoins. En plus, notre équipe n’était pas prête à affronter le télétravail, car nous n’avions pas les ressources financières et matérielles pour nous permettre ce changement. Nous nous sommes retroussé les manches en mettant en place un comité COVID. Grâce aux subventions gouvernementales COVID, cela n’aurait pas été possible, notamment pour la réorganisation du travail, les primes salariales et l’achat de matériel. »

Ce comité a aussi assuré un traitement sécuritaire des cas avec un logement COVID. Leur gestion méticuleuse leur a même permis de passer la pandémie sans éclosion jusqu’à maintenant. Cependant, la réalité de vivre avec le virus n’est pas réaliste pour un organisme qui doit fonctionner sept jours sur sept, 365 jours par année, avec peu de moyens. L’absence simultanée de plusieurs intervenantes malades ou en isolement demande un effort colossal, exigeant à tous les niveaux, pour maintenir les services sans épuiser les autres membres de l’équipe.

La pénurie de main-d’œuvre se fait sentir

« Avec l’ajout de cinq places à la Maison 1, cela a consolidé nos besoins et nous avons pu engager du nouveau personnel. On remarque que l’embauche est plus difficile dans le contexte actuel. C’est évident qu’on fait face au plein emploi. Heureusement pour Mirépi, l’équipe de travail est stable et on s’aperçoit qu’il y a de l’intérêt pour travailler chez nous.  Nous avons pu hausser les salaires afin qu’ils se rapprochent du milieu de la santé, ce qui assure une meilleure rétention. Cela est possible par l’apport financier supplémentaire de la part du gouvernement provincial. »

Les budgets soutiennent de nouveaux aménagements… en pleine pandémie

La directrice générale de Mirépi réalise le défi qu’elle a surmonté de gérer la construction de la Maison 2, en pleine pandémie, de juin 2020 jusqu’à son ouverture le 1er avril 2021. Malgré ses deux maisons d’hébergement, Mirépi connaît un taux d’occupation de 98 % pour la Maison 1, malgré l’ajout de cinq places. On comprend l’importance d’investir des sommes dans le développement de nouvelles places d’hébergement. L’argent permet aussi la mise à niveau des installations pour les rendre adaptées aux besoins des personnes à mobilité réduite, ce qui Mirépi complètera sous peu pour la Maison 2.

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