Il faut que le train TGF s’arrête dans Portneuf

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Par Denise Paquin
Il faut que le train TGF s’arrête dans Portneuf
Le 6 juillet, quatre ministres fédéraux, dont celui des Transports Omar Alghabra, ont annoncé à Québec le lancement du processus de consultation pour un train à grande fréquence (TGF), première étape de ce projet estimé entre 6 et 12 milliards et prévu pour 2030-2035. Photo - Courrier de Portneuf - Archives

Manoeuvre électorale ou pas, le lancement de consultations sur le train à grande fréquence (TGF) entre Québec et Toronto remet dans l’actualité régionale la question d’un arrêt dans Portneuf. Et la réponse est la même qu’il y a deux ans pour les députés Joël Godin et Vincent Caron : il faut qu’il s’arrête dans notre région.

Le 6 juillet, quatre ministres fédéraux, dont celui des Transports Omar Alghabra, ont annoncé à Québec le lancement du processus de consultation, première étape de ce projet estimé entre 6 et 12 milliards et prévu pour 2030-2035.

« C’est une bonne nouvelle. Le projet est enfin annoncé. Il faut continuer à se mobiliser », a commenté le député Vincent Caron, en marge de l’annonce du budget de voirie locale, le 8 juillet à Rivière-à-Pierre.

Même s’il estime que rien de nouveau n’a été annoncé, en précisant que l’étude était déjà inscrite dans le budget fédéral, son homologue fédéral Joël Godin voit d’un œil positif le fait que la première annonce ait été faite à Québec.

En 2016, M. Godin et les représentants des trois chambres de commerce ont effectué des représentations auprès du ministre des Transports de l’époque et du président de VIA Rail pour obtenir une desserte dans Portneuf. « Initialement, le projet était en deux phases : Montréal-Toronto et Québec-Montréal. On sait que, des fois, les projets qui commencent ne sont pas livrés à la fin. Si on n’est pas dans la première phase, des fois on passe à côté. Ils sont venus l’annoncer à Québec. Ils m’ont entendu, moi et bien d’autres personnes pour faire que Québec soit dans la phase un. C’est un gain, absolument! » a lancé le député en entrevue le 9 juillet.

Le gouvernement fédéral veut consulter d’ici l’automne le secteur privé et les 36 communautés autochtones qui vivent sur le trajet. Ottawa recherche également un partenaire d’affaires qui pourra s’associer à VIA Rail pour réaliser le projet. Le fédéral veut accélérer les discussions avec les compagnies ferroviaires pour déterminer le trajet du nouveau train qui sera électrifié à 90%. Le gouvernement libéral souhaite lancer un premier appel d’offres à l’automne, ce qui pourrait coïncider avec la période électorale.

Le trajet envisagé partirait de l’Aéroport Jean-Lesage à Québec. Sur la rive nord, un arrêt est prévu à Trois-Rivières et le suivant à la Gare de la Concorde, à Laval.

Le député conservateur de Portneuf-Jacques-Cartier affirme que son travail et celui des Portneuvois intéressés par le projet, « c’est d’être vigilants et de voir, quand le projet va avancer, et ce ne sera pas d’ici aux prochaines élections, à faire les représentations nécessaires pour qu’il y ait une desserte dans Portneuf et que la phase 1 parte de Québec », affirme-t-il.

Alors que seules les villes d’importance sont pointées sur le trajet initial, M. Godin affirme qu’un arrêt dans Portneuf est tout à fait possible. « Oui, absolument. Le trajet est sur la rive nord. Il passe sur le territoire. C’est pour ça qu’il faut le dire, et le dire au début, parce que c’est facile de dire ‘Ah! Ça aurait été intéressant, mais il est trop tard!’ Non il n’est pas trop tard. Depuis 2016 que je cogne sur le clou. J’ai travaillé avec un député du NPD à Trois-Rivières, Robert Aubin, nous avons été les porteurs de ce dossier-là à la Chambre des Communes », déclare le député.

Il soutient également que le projet est viable pour Portneuf : « Les avantages du TGF c’est de donner accès à des régions plus rurales, comme Portneuf, pour aller aux études, aller à Québec, avoir une mobilité plus grande pour les travailleurs. Un train à grande fréquence versus un train à grande vitesse, c’est la flexibilité au niveau de l’horaire, pour les étudiants, les travailleurs, même les gens d’affaires », explique-t-il.

À l’instar d’autres observateurs, M. Godin soulève toutefois un bémol : soit que le gain en temps sur un trajet Québec-Montréal est faible. « On gagne 30 minutes, le gain n’est pas énorme…[pour] 12 milliards. Il va falloir faire nos devoirs et faire en sorte de trouver une technologie qui va aller encore plus vite, peut-être adapter les fréquences, mais augmenter le gain, sinon les gens ne le prendront pas », conclut-il.

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