Les saumons sont revenus en plus grand nombre dans la rivière Jacques-Cartier cet été au moment où la Fédération du saumon atlantique a présenté un rapport pessimiste sur les retours de saumons adultes en Amérique du Nord depuis les années 70.
La saison de montaison du saumon dans la rivière Jacques-Cartier a officiellement pris fin le 6 octobre après 99 jours. Selon la Corporation du bassin de la Jacques-Cartier (CBJC), 434 saumons, dont 268 grands saumons de plus de 63 cm, ont franchi la passe migratoire située à Cap-Santé.
L’an dernier, 317 saumons avaient été capturés à la passe migratoire et transportés dans les sites de frais en amont de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. On comptait 163 grands saumons et 154 madeleineaux.
Selon la FSA, les retours de saumons sauvages de l’Atlantique en Amérique du Nord se sont rapprochés de leur creux historique en 2019. Le rapport annuel sur l’état des populations de saumons sauvages de l’Atlantique de la FSA publié en juin dernier révélait que les retours de saumons adultes ont atteint un niveau parmi les plus bas dans une série de données sur 49 ans, poursuivant une tendance à la baisse qui menace la durabilité de l’espèce.
Le saumon sauvage de l’Atlantique peine à s’adapter aux rivières qui se réchauffent, aux océans en changement et aux pressions exercées par le développement humain qui continuent à modifier les cours d’eau et les paysages, a indiqué le président de la FSA, Bill Taylor, dans un communiqué.
La CBJC a tenu son assemblée générale annuelle le 29 septembre par vidéoconférence. La Corporation a mené 50 projets à terme avec une équipe de cinq employés permanents et sept contractuels ainsi que plusieurs bénévoles qui ont consacré 629 heures à sa mission.
Le président depuis de nombreuses années, Claude Sauvé, a été reconduit dans ses fonctions et quatre autres membres du conseil exécutif ont aussi été réélus (Jacques Landry, Pierre Veillet, Michel Beaurivage et Claude Rompré). Deux nouveaux membres joignent à eux (Jocelyne Boivin et Mario Dupont).
Selon le président, les activités de la CBJC ont été bousculées en raison de la pandémie. Malgré tout, dit-il, la CBJC fait partie des privilégiés. Les ententes contractuelles avec le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) se terminent le 31 mars 2021 et les budgets ont été versés. Les activités ont été ralenties, mais les projets se poursuivent. Selon M. Sauvé, les résultats financiers pour l’année 2019-2020 sont positifs et la CBJC a dépassé le chiffre d’affaires du demi-million de dollars.
Le rapport annuel est disponible sur le site Web de la CBJC à l’adresse www.cbjc.org/documentation.
Bonjour monsieur Turgeon,
J’ai bien aimé votre reportage, le saumon atlantique sauvage mérite bien qu’on écrive au sujet de son état actuel et les efforts qui sont entrepris pour assurer sa pérennité.
Je dois souligner que vous n’avez pas mentionné le fait que nos propos sont issus des informations fournies par le CIEM (Conseil international pour l’exploration de la mer) qui reflétait la situation en 2019 et une continuité de la baisse d’abondance.
Les données utilisées sont en provenance des pays de l’Atlantique Nord qui font partie de l’aire de distribution du saumon.
C’est certain que des fluctuations ont lieu comme en 2011 et plus récemment en 2020.
Alors, sur ce, je vous félicite pour votre article qui souligne les efforts des gens engagés avec la Corporation du bassin de la Jacques-Cartier.
Charles Cusson
Fédération du saumon atlantique