«Une belle saison qui tombe à l’eau !» – le coureur Olivier Desmeules

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Par Denise Paquin
«Une belle saison qui tombe à l’eau !» – le coureur Olivier Desmeules
Olivier Desmeules a réalisé le meilleur temps pour un Québecois à Boston le 14 février (1:49.70). Au centre Mohand Zine Khelaf (record du Québec 1:48.84) et Vincent Duguay (1:50.01) à droite.

Quand le PM François Legault a déclaré l’état d’urgence sanitaire le 13 mars, tous les espoirs d’une saison des plus prometteuses pour Olivier Desmeules sont tombés à l’eau !

En décembre, le coureur de Neuville avait battu le record du Québec au 600 m en salle à Boston (1 min 18,72). Le 14 février, toujours à Boston, il avait brisé le mur du 1 min 50 au 800 m en salle et réalisé le 2e meilleur temps pour un Québécois sur la distance (1 min 49,70).

La COVID-19 a bousillé l’entrée du champion canadien junior sur 800 mètres chez les seniors, «la catégorie des grands». Olivier, qui a eu 20 ans en mai, se préparait aux championnats canadiens fin juin à Montréal. Il visait une place en finale pour se mesurer aux deux représentants canadiens sélectionnés pour les JO de Tokyo 2020.

«J’avais vraiment confirmé ma forme à ce moment-là. De ne pas avoir vu jusqu’où je pouvais être sur une piste extérieure ou sur d’autres distances, ça me laisse sur ma faim un peu. Je pense que je suis très en forme en ce moment. Mais je ne sais pas à quel point en ce moment», raconte le jeune athlète qui porte les couleurs de l’Université Laval.

Et ce n’était pas tout. Pour la deuxième année, Olivier partait s’entraîner aux États-Unis. Un séjour qui se terminait avec une première compétition sur la côte ouest. «Je partais pour une compétition à Phoenix, en Arizona, puis en camp d’entraînement de six semaines à Flagstaff. Après, je redescendais en basse altitude à Los Angeles faire des compétitions prévues autour du début mai, puis il était supposé y avoir un autre camp en Europe en juin, avant les championnats canadiens», résume-t-il.

Alors qu’il avait une si belle année devant lui, on n’est pas surpris d’apprendre qu’Olivier Desmeules faisait partie du groupe qui, avec l’athlète olympique Charles Philibert-Thiboutot, s’est fait expulser de la piste du PEPS de l’Université Laval le 14 mars. Thiboutot, qui voulait s’entraîner en prévision des JO de Tokyo, et ses amis avaient commencé à déneiger la piste, mais ils ont été arrêtés par un gardien de sécurité. La nouvelle a fait la manchette à la télé.

Olivier Desmeules dit avoir été «très occupé, même en confinement». Il a terminé à distance sa troisième année en sciences de la nature au Cégep Garneau. L’automne prochain, il amorcera un baccalauréat en génie industriel à l’Université Laval. Il aura de belles années devant lui au sein du club d’athlétisme du Rouge et Or.

Le coureur a tout de même réussi à s’entraîner en confinement, «même plus fort qu’avant», dit-il. Avec le déconfinement, il pourra se remettre à l’entraînement de vitesse et continuer à améliorer ses performances en prévision des championnats canadiens qui ont été reportés à 2021.

«C’est très très encourageant de voir que le déconfinement du sport commence. Mon entraînement va déjà être plus facile avec l’accès aux pistes d’athlétisme. J’ai très hâte de voir les trois autres phases qui suivront et savoir si je vais pouvoir encercler une date sur mon calendrier pour une possible compétition locale en fin d’été. Je vois beaucoup de positif dans cette nouvelle!», conclut-il.

 

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