Du marché «physique» au marché numérique

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Par Denise Paquin
Du marché «physique» au marché numérique
En raison des règles de distanciation physique, on ne devrait pas voir de foule comme celle-ci se presser au Marché public de Deschambault cet été. Photo – archives

Les marchés publics de Portneuf envisagent d’utiliser le Web pour rejoindre leur clientèle cet été afin de minimiser les contacts en temps de pandémie.

L’Association des marchés publics du Québec (AMPQ) a reçu 50 000$ du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation pour offrir ce service à ses 30 marchés membres.

Le Marché Godefroy, à Bécancour, a été le premier à ouvrir le 11 mai sur le site transactionnel maturin.ca, a fait savoir Jean-Nick Trudel, directeur général de l’association, dans une entrevue au Courrier. Il espère que les gestionnaires des marchés de Portneuf y adhèreront.

Le marché de Pont-Rouge a déjà fait son choix tandis que ceux de Deschambault et de Saint-Raymond analysent deux options, soit la plateforme québécoise maturin.ca ou celle, régionale, de la Boîte à outils.

Pont-Rouge a choisi

Les gestionnaires du Marché public de Pont-Rouge préparent un catalogue virtuel des producteurs et de leurs produits. «Les gens auront à l’avance une idée de ce qu’ils trouveront au marché», dit la responsable Anne-Sophie Paquet.

Les producteurs ont de l’intérêt pour une vitrine Web, mais sans la lourdeur et les couts liés à un site transactionnel. «On ne veut pas devenir un deuxième Panier bleu», affirme Mme Paquet.

Le catalogue permettra également d’inclure les artisans que Québec a exclus des marchés cet été «On ne voulait pas les oublier», dit Anne-Sophie Paquet.

Évaluer les options

À Deschambault comme à Saint-Raymond, les gestionnaires évaluent les options : l’adhésion à la plateforme de leur association ou à celle de la Boîte à outils, de Saint-Raymond.

«Le Marché public de Deschambault va d’abord sonder ses membres pour savoir si une plateforme en ligne leur serait utile, puisque plusieurs d’entre eux possèdent déjà des outils de vente et de commande en ligne», explique Guillaume Baril, membre du CA du marché de Deschambault. Selon la réponse qu’ils donneront, les administrateurs choisiront la proposition qui répond le mieux aux besoins des producteurs.

Le coordonnateur du marché de Saint-Raymond, Raphaël Benoit, est lui aussi en train de consulter les producteurs pour leur offrir la solution qui fera le mieux leur affaire.

Maturin.ca

La plateforme maturin.ca permet aux consommateurs d’avoir accès aux produits des producteurs participants, de passer leur commande et de la payer en ligne. Il ne leur reste qu’à la prendre en kiosque.

La mise en place de ces «boutiques virtuelles» exige quand même du travail et une retenue de 8% sur les ventes pour les producteurs, indique Jean-Nick Trudel.

Mais, quel que soit le choix des marchés de Portneuf, il ne faut pas que les consommateurs délaissent les marchés «physiques». «La plateforme ne se substitue pas aux marchés. Il est important d’aller voir les marchés publics !» dit M. Trudel.

 

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