Alcoa investira 85 M$ pour garder son usine de Deschambault concurrentielle.
D’ici 2021, l’aluminerie fera l’acquisition d’équipement technologique pour sa sous-station électrique, ses opérations d’électrolyse et son système de filtration, pour augmenter sa production en maintenant sa performance environnementale.
L’annonce a été faite le 19 juin par le président d’Alcoa Canada et vice-président aux opérations pour les Amériques Jean-François Cyr et le ministre fédéral Jean-Yves Duclos.
«Ce projet-là, ça fait longtemps que vous le travaillez», a déclaré M. Cyr devant une quarantaine d’employés, avouant être «très content». «On a su trouver un nouveau procédé pour améliorer celui qu’on utilise. Un projet en deux phases pour continuer à améliorer la compétitivité de l’usine», a-t-il ajouté soulignant qu’il arrivait à point «dans le contexte actuel […] très difficile».
Le ministre Jean-Yves Duclos a annoncé qu’Ottawa, par l’intermédiaire de son Fonds stratégique pour l’innovation, contribuera pour 10 M$ à ce projet d’amélioration technologique. «Il va améliorer la compétitivité de l’entreprise et garantir à long terme la préservation des 520 emplois qu’on a la chance d’avoir ici à Deschambault», a-t-il déclaré.
Le ministre Duclos a rappelé que l’industrie fait face à plusieurs enjeux actuellement: volume provenant de la Chine, compétitivité, protection de l’environnement, sans compter un «environnement politique qui est un peu compliqué». «Le président Trump, comme vous le savez, nous a mis quelques petits bâtons dans les roues. Mais on est sorti de cet embêtement il y a déjà quelques semaines. Ça c’est une autre raison de croire en la pérennité de votre travail», a-t-il assuré.
«La fierté que j’ai avec cet investissement-là, [c’est qu’il] nous permet de garder la pérennité de l’usine et de garantir aux nouvelles générations d’avoir des emplois de qualité à long terme», a déclaré le président d’Alcoa Canada Jean-François Cyr. Il en a profité pour souligner l’appui du gouvernement fédéral «pas juste au niveau de la subvention, mais en arrière-scène avec la ministre [Chrystia] Freeland au niveau des débats qu’on a eus avec M. Trump».
