Le souvenir de Noël 2003, et de ses 200 familles évacuées, est venu hanter les gens de Saint-Raymond qui ont craint de revivre une catastrophe similaire le 22 décembre.
«On l’a échappé belle!» reconnaît le directeur général de la Ville François Dumont invité, le 4 janvier, à faire le bilan du redoux d’avant Noël.
Le coup de chaleur et une cinquantaine de millimètres de pluie ont fait gonfler la rivière Sainte-Anne et ses affluents au point de faire craindre le pire. La rivière, mise sous surveillance dès le 19 décembre, est sortie de son lit le 22 décembre.
La descente des glaces a causé un embâcle au sud du pont Chalifour, inondant quelques rues et en fermant certaines temporairement, dont la rue Saint-Hubert. La Sainte-Anne a aussi débordé dans le rang du Nord et dans le secteur du terrain de baseball, mais aucun dommage n’a été enregistré. Plus au nord, l’estacade flottante est toujours en place, même si les sapins «sont amochés», dit François Dumont.
Pour défaire le couvert de glace, la Ville a fait appel à un hélicoptère. Mais ni le mouvement des pales ni le choc d’un bloc de béton de 4000 livres n’a donné de résultats satisfaisants. «On a tenté le coup», déclare François Dumont. Cet essai de bris du couvert de glace réalisé de concert avec le ministère de la Sécurié publique sera défrayé à 50% par le programme d’aide financière du gouvernement.
Même si la situation est rétablie, le directeur de la Ville avoue «qu’on est quand même inquiets pour le printemps», sans compter la possibilité qu’un autre redoux survienne d’ici la fin de l’hiver.
Le niveau du couvert de glace est toujours très élevé au centre-ville. La Ville fera des tests pour évaluer son épaisseur, indique M. Dumont, et envisager des solutions. L’injection d’eau tempérée sera utilisée pour le réduire. M. Dumont confirme que la pelle amphibie sera de retour au printemps, et peut-être la pelle-araignée, pour creuser un chenal d’écoulement.
Voir la vidéo tournée par Martin Falardeau: