Plusieurs résidents de la rue Ti Blanc, à Saint-Raymond, près du lac Plamondon, s’inquiètent de voir de plus en plus fréquemment déborder la rivière Sainte-Anne dans leur secteur. Les répercussions sur leur qualité de vie se font sentir et ils souhaitent que la Ville intervienne dans ce dossier.
« On ne veut pas partir en guerre avec personne ni pointer du doigt. On veut essayer de trouver des solutions pour être capable de continuer à vivre ici. Ça fait quatre fois qu’on est inondé depuis que l’on reste ici », indique le couple, Marc Gaudreault et Chantale Cloutier, qui a acheté sa résidence en 2017. « On a vérifié et ils nous ont dit, à la Ville, que ce n’était pas zoné inondable et qu’à leur connaissance, il n’y avait jamais eu d’inondations dans la rue Ti-Blanc », précisent-ils.
De 2020 à 2023
Cependant, le 25 décembre 2020, c’est la catastrophe alors que toute la rue est inondée et que le sous-sol de leur résidence reçoit six pieds d’eau. « On est quand même à une bonne distance. Si j’avais acheté une maison collée sur la rivière et que je me faisais inonder, c’est oui. Mais je ne la vois même pas la rivière et je ne l’entends même pas. Dans ma tête, la rivière n’était pas une menace quand j’ai acheté ici », fait savoir M. Gaudreault.
Par ailleurs, c’est en 2023 que la situation se complique avec trois débordements de la rivière Sainte-Anne. « Le 1er mai 2023, on a eu de l’eau presque à notre maison et elle était rentrée par en dessous. On avait sept à huit pouces d’eau dans le sous-sol. Le 11 juillet, on n’en a pas eu, mais les autres résidences au bout de la rue ont été inondées. C’est venu très proche et on a eu très peur », résume le couple.
Ensuite, du 18 au 19 décembre, la rue Ti Blanc est à nouveau inondée et le sous-sol de leur résidence se remplit avec 73 pouces d’eau. « On a tout le temps peur que ça se rende au premier étage. On ne peut plus utiliser le bas, on n’a pas envie de remettre des meubles, faire une chambre ou un salon. On a acheté une maison qui est petite, mais on se disait : ce n’est pas grave, on a deux étages et demi. Là, on se ramasse avec un trois et demi. »
Autres sinistrés
Plus au sud de la rue, Simon Giard et sa conjointe sont dans la même situation. « La première fois au printemps, c’était vraiment la nappe phréatique qui était saturée et l’eau est venue par le sol. Ce coup-là, le 18 décembre, ça a été tellement vite que c’est rentré en chute d’eau par la descente de cave. Si ça montait un peu plus, la maison mangeait la claque », affirme M. Giard qui est propriétaire depuis 2022.
Un autre couple propriétaire depuis 2001, Claude Fiset et Simone Fiset, a été confronté avec l’eau qui se glisse sous la fondation du vide sanitaire de leur maison. « Tout le sable qui est dehors s’en vient dans la cave. On veut comprendre et on ne veut plus que ça se reproduise. Au prochain coup d’eau, la fondation de la maison débarque. On ne sait pas quoi faire avec ça », laissent-ils entendre. « J’ai écrit un courriel du maire jusqu’au député fédéral. On veut savoir ce qu’ils savent et que l’on ne sait pas par rapport à la rivière. C’est quoi les intentions. C’est quoi les travaux. Est-ce qu’il y a des changements de zonage et ce que cela implique. Ce qui va se passer pour notre futur », ajoute M. Giard.
Réaction rapide de la Ville
Par l’entremise de sa responsable des communications, Geneviève Faucher, la Ville de Saint-Raymond a rapidement réagi. Celle-ci a fait savoir qu’elle tiendra une rencontre, dans les prochains jours, avec les citoyens de la rue Ti Blanc. Les intervenants de la Ville impliqués sur les dossiers de la rivière Sainte-Anne et des inondations seront présents pour répondre à leurs questions.
