Après avoir relancé l’hôtel Roquemont au début des années 2000, Jean Labranche et Pascal Cothet passent la main à trois jeunes gens d’affaires originaires du Kamouraska. Anciens et nouveaux propriétaires ont officialisé la vente de l’un des plus importants complexes hôteliers de la région de Portneuf cet avant-midi à Saint-Raymond. C’est avec émotion que Jean Labranche a annoncé la vente de l’entreprise à Dominique Labbé, Milly Ouellet et Billy Ouellet. La transaction, dont les vendeurs n’ont pas voulu rendre le montant public, a eu lieu le 28 juin. «C’est par un concours de circonstances qu’on a réuni les conditions gagnantes», a raconté l’homme heureux de voir relever le défi de la pérennité de l’entreprise. Lors d’une rencontre avec Milly Ouellet pour développer l’hébergement, le printemps dernier, il a compris que sa proposition visait l’acquisition de l’entreprise. Elle tombait pile pour les propriétaires qui pensaient prendre une pause. «Amateurs de vélo de montagne, nous terminons souvent [notre expédition] sur la terrasse», a raconté Milly Ouellet qui s’est établie à Saint-Raymond. Elle a indiqué que le trio dans la trentaine cumule des expériences complémentaires, dont «une excellente connaissance de la gestion» pour avoir travaillé dans les hôtels (Loe’s et Sheraton) et restaurants (La Cage). C’est avec l’équipe en place de 75 employés que les nouveaux propriétaires poursuivront les activités du complexe qui réunit sous un même toit un restaurant de 165 places, une microbrasserie artisanale qui produit une dizaine de bières, un bar, 41 chambres, des salles de réunion et les bureaux administratifs de la Vallée Bras-du-Nord. Les nouveaux propriétaires veulent poursuivre dans la direction donnée en 2014 par leurs prédécesseurs dans le but de faire du Roquemont le «camp de base pour le paradis du plein air». Ils avaient investi cette année-là 1,6 M$ pour ajouter 14 chambres et s’étaient associés avec quatre membres de leur équipe: Claude Renaud, Marco Bernier, Lise Morasse et Carl Morasse. Ils développeront l’accueil aux adeptes d’activités de plein air à Saint-Raymond (vélo de montagne, motoneige, ski) ainsi que les activités de motivation pour les entreprises. Mme Ouellet veut s’inspirer du sentiment d’appartenance qu’elle retrouve à Burke, petite ville de vélo du Vermont et «station soeur» de la Vallée Bras-du-Nord. «Nous voulons accueillir de nouveaux groupes américains», a-t-elle aussi indiqué, soulignant que l’agrandissement d’une des deux terrasses était en cours. L’hébergement pourrait éventuellement être augmenté avec l’ajout d’un étage au motel.