Les habitudes des Portneuvois changent. Ils jettent moins et récupèrent plus. L’an dernier, les deux tiers des 82 000 tonnes de déchets produits par les quelque 70 000 citoyens et 1200 commerces et industries ont été recyclés. «En cette période olympique, on peut se donner une médaille d’or», a déclaré le président de la Régie régionale de gestion des matières résiduelles, Bernard Gaudreau, en dévoilant le bilan de la performance 2017. La Régie a atteint un sommet historique l’an dernier avec un taux de diversion de 66% (déchets détournés de l’enfouissement), une augmentation de 2% par rapport à 2016. Ce nouveau seuil de performance lui permet de fixer des objectifs plus ambitieux. On souhaite atteindre un taux de 75%, a expliqué M. Gaudreau. Il a dix ans, le taux était de 18%. La Régie a valorisé 53 829 tonnes de matières résiduelles et a enfoui 27 918 tonnes d’ordures. «Ce sont d’excellents résultats», soutient le président. Grâce à ces efforts dans le tri des matières résiduelles, la durée d’exploitation du site d’enfouissement de Neuville qui avait été évaluée à 35 ans en 2010 est toujours de 33 ans sept ans plus tard, et cela malgré une forte augmentation de la population, souligne M. Gaudreau. Payant de récupérer La récupération a un impact financier important pour la Régie et a un effet sur le compte de taxes des citoyens, indique M. Gaudreau. L’enfouissement d’une tonne de déchets coûte 87$ alors que le prix pour la même quantité de matières recyclables est de 46$. La Régie est performante. Portneuf est avant-gardiste et son site est une référence au Québec, affirme-t-il. Les écocentres Les sept écocentres opérés par la Régie ont reçu 57 183 visites en 2017, dont près de la moitié à celui de Neuville et 18 500 à celui de Saint-Raymond. Le total de ces visites représente une augmentation de 8% par rapport à l’année précédente. Plus de 19 900 tonnes de matières ont ainsi été récupérées et traitées. Un nouvel écocentre devrait ouvrir en 2019 à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. Déjà cinq ans La collecte des matières organiques implantée depuis cinq ans continue de connaître d’excellentes performances, selon la Régie. L’an dernier, 6400 tonnes ont été amassées avec les bacs bruns. Leur contenu est d’excellente qualité. Le taux de rejet des matières est le plus bas dans la Capitale-Nationale. «Il reste quelques irréductibles, dit le président Gaudreau, mais il ne faut pas baisser les bras et continuer d’y croire». Il reste encore de la sensibilisation à faire, convient-il. La Régie a analysé le contenu d’un camion de vidanges. Il y a beaucoup de matières qui ne devraient pas être là, note M. Gaudreau. La Régie approchera aussi le milieu scolaire pour un projet pilote.