André Dorval raconte la vie pas banale de son ancêtre Daniel Barbarin

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Par Denise Paquin
André Dorval raconte la vie pas banale de son ancêtre Daniel Barbarin

Daniel Barbarin serait fier de sa descendance dans la région de Portneuf, en particulier à Pont-Rouge. Mais il ne la reconnaîtrait pas d’emblée puisque son patronyme a disparu. C’est pour le ramener à la mémoire qu’André Dorval, un arrière-petit-fils de Pont-Rouge, a publié «Daniel Barbarin curieux nomade». Les petits-enfants et arrières-petits-enfants de ce Français arrivé au Québec en 1890 portent aujourd’hui les noms de Leclerc, Carpentier, Defoy, Giguère, Cormier, Jobin, Doré, Dorval, Bélanger, Bergeron, Bédard, Icart, Trépanier, St-Germain, Paquet, Richard, Bruneau, Marcotte, Dupont et d’autres encore… Le 9 septembre dernier, une centaine d’entre eux se sont réunis à Pont-Rouge pour le lancement d’un livre sur l’histoire de leur ancêtre. «Outre une descendance importante, Daniel Barbarin avait, par son parcours atypique, laissé derrière lui une légende encore bien vivante trois ou quatre générations plus tard», raconte André Dorval qui a décidé de documenter son histoire tout en faisant un clin d’œil au 150e anniversaire de Pont-Rouge. Formé pour être notaire, cet homme aventureux choisira plutôt de devenir armurier à Saint-Étienne. La ville au sud de Lyon était à l’époque la capitale française de la révolution industrielle spécialisée dans la fabrication de bicyclettes et d’armes de guerre ou de chasse, d’où son surnom de la «capitale des armes». Après quelques années, il se lance dans l’aventure de la colonisation en Algérie, en 1876. Il revient en France trois ans plus tard avec sa famille, puis devient agriculteur, commerçant d’armes, journaliste occasionnel. Il a 50 ans et est veuf avec cinq enfants lorsqu’il décide de refaire sa vie. En 1890, il traverse l’Atlantique et s’établit à Pont-Rouge. Il mourra en 1913, à la veille de la Première Guerre mondiale, dans le rang du Brûlé, laissant une progéniture importante par ses filles qui n’ont pas transmis son nom, comme c’était l’usage. M. Dorval n’a pas oublié de reproduire dans son livre le récit inédit de la traversée et des découvertes de Daniel Barbarin. Le livre, illustré de plusieurs photos, est disponible gratuitement en version .pdf dans le site Internet leseditionsdubrule.com.

Une centaine de personnes ont assisté au lancement du livre le 9 septembre à Pont-Rouge. Photo – Eugénie Hamel
     

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