Des couloirs pour éviter le mur

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Par Steeve Alain
Des couloirs pour éviter le mur

Les Couloirs de la violence amoureuse ont été installés pour une deuxième année à l’École secondaire de Donnacona. Près de 250 jeunes y ont découvert comment une relation amoureuse peut devenir malsaine.  Les Couloirs de la violence amoureuse, tel un labyrinthe, permettent de suivre durant une quarantaine de minutes l’évolution d’un jeune couple d’amoureux à travers les réalités et émotions respectives de deux adolescents. Le contrôle, les excuses, les menaces sous-entendues sont présentés, tout comme la progression de la violence verbale et psychologique vers la violence physique et sexuelle. Rupture répondue par des textos agressifs et d’autres menaces mènent jusqu’à l’arrestation de l’un des deux jeunes par un policier de la Sûreté du Québec et à son procès. L’activité permet de démontrer concrètement et de façon adaptée aux adolescents comment une relation amoureuse peut devenir violente, selon les responsables. «Les jeunes ne pensaient pas que ça pouvait aller aussi loin», a expliqué Véronique Bélanger, de la Maison Mirépi. Des intervenants ont échangé avec les élèves en classe ainsi que durant la visite des couloirs. Les ados devaient aussi répondre à un questionnaire à leur sortie de la structure de 20 pieds sur 36 pieds (6 mètres sur 11 mètres). L’objectif est aussi de montrer ce qu’est une relation saine et d’inciter les amis à intervenir s’ils perçoivent des signes précurseurs de la violence amoureuse, a indiqué Mme Bélanger. Le Comité jeunesse de la Table de concertation en violence conjugale et familiale de Portneuf a de nouveau organisé l’activité, qui a eu lieu du 1er au 3 mai. Les élèves de 4e secondaire et des programmes Horizon et PAI (Programme d’aide individualisée) de l’école de Donnacona ainsi que du programme Intersection de l’école Louis-Jobin ont participé. Selon Arianne Presseau de la Table de concertation, le bilan a été très positif l’an dernier auprès des jeunes. Des interventions auraient même été effectuées dans certains cas. Les exemples présentés mettent en cause la violence masculine, mais l’inverse existe aussi, a souligné Mme Presseau. Claudia Champagne, du GAPI (Groupe d’aide aux personnes impulsives), était aussi membre du comité organisateur. Les Couloirs de la violence amoureuse ont été réalisés en 2008 par la Sûreté du Québec, la Commission scolaire du Lac-Saint-Jean et la maison d’hébergement La Passerelle. L’outil est utilisé partout en province. https://youtu.be/nhUcNO5q3pQ

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