«Je suis convaincu que nous lui avons démontré que cette desserte est un incontournable pour la viabilité de son projet», a mentionné le député fédéral Joël Godin, à la suite de la rencontre du 18 juillet. «On a tous senti une ouverture même si le président n’a pas pris d’engagement. Il a été très réceptif», ajoute M. Godin.
Le député a obtenu la rencontre avec le président et chef de la direction de VIA Rail, Yves Desjardins-Siciliano, qu’il avait demandée en juin. Il souhaitait discuter de la possibilité que le futur train à grande fréquence Québec-Windsor s’arrête dans Portneuf. Le député voulait annoncer ses couleurs avant même le début de l’étude sur le projet. «Je ne veux pas être le dernier dans la parade. Je ne suis pas celui qui laisse passer le train», a-t-il dit.
VIA Rail cherche des moyens de rentabiliser son projet de TGF et le député fédéral accompagné du préfet de la MRC de Portneuf, de deux présidents de chambre de commerce et de celui de la Corporation de transport régional (CTRP) lui ont fait valoir les impacts positifs d’un arrêt dans Portneuf pour la région et la compagnie ferroviaire.
M. Godin affirme que l’arrêt dans Portneuf ne diminuerait pas l’efficacité du TGF. Il serait de trois à huit minutes et les trains n’auraient pas tous à s’arrêter. Par contre, l’arrêt du TGF entraînerait une augmentation de la clientèle pour VIA Rail, aiderait au développement économique et touristique de la région et aurait des répercussions environnementales positives. Un arrêt du TGF permettrait d’améliorer le service de transport collectif vers Québec. D’ailleurs, la CTRP s’est dite prête à mettre ses infrastructures et ses services à profit, dit-il.
« Je suis très satisfait de notre rencontre, nous avons senti une bonne écoute et une ouverture franche de la part de M. Desjardins-Siciliano», a répété le député.
Où serait l’arrêt ?
Selon le député Godin, il faut d’abord convaincre VIA Rail avant de déterminer l’emplacement de la gare. «Il était important de ne pas faire d’esprit de clocher pour ne pas perdre la desserte, explique M. Godin. Tous les gens autour de la table ont un intérêt à avoir le service».
L’implantation d’un TGF pourrait prendre de 3 à 5 ans. Le nombre de trains quotidiens serait triplé et le temps de parcours entre Québec et Montréal serait réduit du tiers.