«Ça super bien été. Il y a eu beaucoup d’échanges», a résumé le maire Gaston Arcand, qui est aussi membre du conseil d’administration de l’association qui regroupe plus de 1000 municipalités et MRC.
Quelque 25 maires, conseillers et directeurs généraux ont participé à la rencontre dans le cadre de la tournée des régions de la FQM. Les préfets des MRC de l’Île-d’Orléans et de la Côte-de-Beaupré y ont aussi assisté.
Les élus ont décrié des «situations aberrantes vis-à-vis des ministères» et exposé leurs préoccupations, en particulier sur la forêt et l’eau potable. «Les exigences sont de plus en plus élevées relativement à l’économie d’eau potable. Si on ne les rencontre pas, on va être obligés d’y aller avec des compteurs d’eau, expose Gaston Arcand. Il y aura des suivis là-dessus.»
Écoles, réfugiés, terres agricoles
La Fédération se fait la voix des régions qui, rappelle son président Richard Lehoux, représentent 80% du territoire du Québec et 3,8 millions de ses citoyens.
Maintenant qu’elle a conclu le nouveau pacte fiscal avec Québec, la FQM a pour projet central la décentralisation en 2016. «Il faut reconnaître les municipalités comme de réels gouvernements de proximité», a déclaré M. Lehoux qui revendique une délégation complète de responsabilités. Cette conviction anime toutes les positions de la FQM.
Les municipalités veulent devenir partie prenante dans la révision de la gouvernance des commissions scolaires et du transport scolaire. «On demande que des élus municipaux siègent [aux nouvelles instances]. Il faut laisser au milieu la capacité de décider», affirme M. Lehoux.
Il appuie les initiatives visant à accueillir des réfugiés syriens dans Portneuf. La FQM veut une régionalisation de l’immigration. En commission parlementaire, en janvier, M. Lehoux a demandé au gouvernement de la soutenir avec des services.
Le développement est, enfin, un enjeu stratégique. Pour la FQM, la loi sur la protection du territoire agricole est devenue un obstacle. «On ne peut traiter l’ensemble du Québec comme la couronne de Montréal. La réalité de 2016 n’est pas celle de 1976. Ça prend des balises, mais il faut arrêter le mur à mur», plaide Richard Lehoux qui voit dans le PDZA [plan de développement de la zone agricole] «un beau lieu d’échange. «On ne comprend pas que Québec dise non», conclut-il.