Coup d’éclat des enseignants de Portneuf

Environ 150 enseignants ont manifesté devant le centre administratif Michel-Pagé de la Commission scolaire de Portneuf le 23 septembre. La manifestation s’est transportée à l’intérieur. Une vingtaine d’entre eux avaient la ferme intention de perturber l’assemblée mensuelle. Le bruit des flûtes et des casseroles a forcé le président David Montminy à suspendre la réunion durant 30 minutes et les commissaires ont quitté la salle. Le tintamarre a repris dès qu’ils sont rentrés et la réunion a été ajournée à aujourd’hui.

Les enseignants voulaient rappeler à la partie patronale qu’ils sont toujours mobilisés et qu’ils continueront la bataille alors que les négociations piétinent. Ils sont aussi outrés qu’il n’y ait eu aucun engagement politique des dirigeants de la commission scolaire à défendre l’école publique et à les appuyer.

«Ce n’est qu’un début. La pression va augmenter de plus en plus», a déclaré le président du Syndicat de l’enseignement de Portneuf, Jocelyn Thériault. «Le temps n’est plus aux discussions, on monte le ton», a-t-il averti. Les enseignants de Portneuf seront appelés le 29 septembre à se prononcer sur un vote de grève de six jours.

Les enseignants voulaient l’appui des dirigeants de la CS de Portneuf, mais les commissaires ne se sont pas levés et le lien de confiance est brisé, selon le président Thériault. D’autres commissions scolaire ont appuyé leurs enseignants, indique la première vice-présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (CSQ), Sylvie Théberge. Les discussions reprendront avec la commission scolaire quand les commissaires appuieront les enseignants, explique le président Thériault. «Les discussions, c’est terminé avec la commission scolaire. S’ils n’ont rien à dire sur les négociations, ça ne sert à rien de continuer à discuter avec eux», a-t-il dit à ses membres avant d’entrer dans la salle.

M. Thériault reconnaît que les enseignants négocient pour de meilleurs salaires et de meilleures conditions de retraite que leur propose le gouvernement, mais surtout pour de meilleures conditions d’exercice de leur profession garantissant une meilleure qualité d’éducation. «Les offres du gouvernement n’ont aucun sens. Je n’ai jamais vu une attaque pareille», dit M. Thériault, et les enseignants en ont ras le bol.

 

 

Partager cet article