Roméo Dallaire à Saint-Alban

Photo de Steeve Alain
Par Steeve Alain

«C’est ma visite de paroisse annuelle. On rencontre les jeunes pour voir comment évoluent les choses», a dit M. Dallaire, avant de prendre un repas avec les participants au programme Jeunes leaders de la fondation qui porte son nom.

Le programme mis en place il y a trois ans en partenariat avec le Camp Kéno, des CLSC et des écoles a pour objectif d’aider les jeunes de milieux défavorisés de Québec et de Lévis à développer leur potentiel de leadership et leur confiance en soi.

«Ils vivent une expérience hors de leur milieu de béton et d’asphalte dans la nature. Le camp, c’est plus que du plaisir, c’est comment vivre avec des groupes, car seul c’est difficile. Les jeunes sont mis en position de leadership et ils font face à des défis de taille», a mentionné l’ex-militaire.

«La Fondation les équipe de la tête aux pieds. Ils sont intégrés au groupe et n’ont aucune raison de se sentir défavorisés», a précisé le sénateur. Les participants reçoivent l’aide sous forme de «bourse de leadership». Une session peut coûter jusqu’à 2500$. 

Le programme s’adresse aux garçons et filles âgés de 13 à 18 ans. Il est échelonné sur cinq années. Une quarantaine de participants sont au Camp Kéno cet été. La durée est de trois semaines.

Selon le directeur du camp, François Vézina, l’influence du milieu est très forte à l’âge de 12 et 13 ans. «Le passage ici offre une zone d’influence positive. On peut faire une différence», a affirmé M. Vézina. Une jeune leader deviendra bientôt monitrice au camp, a-t-il souligné. 

La Fondation Roméo-Dallaire a soutenu plus de 700 jeunes de milieux défavorisés depuis 2001, pour des dons d’environ 700 000$. Elle aide aussi financièrement des organismes humanitaires pour femmes et enfants dans le besoin sur le continent africain.

Le lieutenant-général à la retraite commandait la mission des Nations unies pour l’assistance au Rwanda en 1994. Il a été témoin du génocide ayant fait plus de 800 000 victimes dans ce pays d’Afrique. M. Dallaire a notamment écrit le livre «J’ai serré la main du diable» qui a inspiré un film du même nom relatant son expérience au Rwanda.

 

Partager cet article