Le directeur de la ville Paulin Leclerc, qui est aussi responsable des mesures d’urgence à Saint-Basile, a informé le Courrier que le déversement d’hydrocarbure n’a causé aucun dommage au réseau d’égout municipal.
Ce sont plutôt les émanations d’essence captées à certaines bouches d’égout qui ont incité les pompiers à demander l’évacuation d’une dizaine de maisons du secteur mardi, vers 16h. «Il y avait quand même un risque pour la santé, c’est pourquoi les pompiers ont fait évacuer», a-t-il expliqué en entrevue aujourd’hui.
Le maire Jean Poirier affirme que le rôle de la ville et de ses pompiers dans toute l’opération était d’assurer la sécurité des citoyens, et c’est ce qui a été fait en agissant de façon préventive. «Ce n’est pas nous qui gérions le site, mais même si ces gens avaient le plein contrôle, il aurait pu avoir un risque de déflagration et on a sécurisé les citoyens en suivant la procédure», a expliqué le maire qui ne se rappelle pas qu’un incident du genre ait déjà eu lieu à Saint-Basile.
Selon M. Poirier, la plupart des gens ont dit aux pompiers qu’ils allaient chez de la parenté ou des amis. En tout temps, les pompiers pouvaient les rejoindre. C’est la raison pour laquelle peu de gens se sont rendus au centre communautaire, ouvert pour les accueillir.
Tout en reconnaissant qu’il a pu y avoir un flottement lors de l’ouverture du centre, le directeur Paulin Leclerc affirme que la situation s’est rétablie et que deux personnes ont soupé sur place. M. Leclerc a rencontré le couple qui s’était montré déçu du manque d’organisation au centre, dans le but de le rassurer.
À 18h, la ville, la Sécurité civile, Urgence Environnement et la Sûreté du Québec ont fait le point pour planifier le retour des gens chez eux. Des tests d’émanations dans les maisons ont été effectués toutes les trois heures et quand il est apparu que le niveau des émanations était sécuritaire, le feu vert a été donné. Les premiers résidants ont regagné leur chez-soi à 23h30.
«On ne vit pas ça souvent. Si ça avait été plus long, on aurait fait appel à la Croix-Rouge qui aurait installé des lits au centre communautaire», a précisé Paulin Leclerc.
Il indique que les gens qui auraient des frais, de repas par exemple, peuvent déposer leurs factures à la ville qui les soumettra à ses assureurs.
Rappelons que la perforation d’un réservoir du Garage Serge Lirette, mardi matin, a entraîné le déversement de 4000 litres d’essence. Le réservoir et la fosse le contenant ont été nettoyés. Il reste à évaluer l’étendue de la contamination pour excaver les sols à décontaminer. Ces travaux sont effectués sous la supervision d’Urgence Environnement.
