Voyage humanitaire de l’école secondaire de Donnacona au Guatémala

Par cpierredrolet
Voyage humanitaire de l’école secondaire de Donnacona au Guatémala

N’importe quel voyage demande un minimum de préparation et d’organisation et notre périple au Guatémala dans un orphelinat en impliquait plus que l’on pourrait s’imaginer. Évidemment, nous avons dû financer notre voyage de multiples façons. Aussi, nous tenons à remercier tous les gens qui y ont contribué. N’oublions surtout pas le dévouement de nos professeurs Johanne Robitaille, Amélie Morasse et Eddy Bujold, autant sur le plan économique que pour la planification de cet incroyable périple en Amérique centrale.  

Personnellement, j’attendais ce voyage à l’orphelinat de Hogar Shalom au Guatémala avec impatience. Par contre, l’excitation que nous ressentons ne vient jamais sans un peu d’appréhension et de stress. Étant une classe de 28 élèves faisant partie du programme Langues, culture et médias (LCM), nous sommes amenés à faire un voyage d’intérêt culturel chaque année de notre secondaire.

Pour ma part et pour les 19 autres élèves qui ont décidé de participer à cette aventure, c’est l’une des plus attendues. En effet, quand aura-t-on une autre fois dans notre vie cette chance qui nous est offerte de voyager avec des gens qu’on connaît depuis des années et qu’on a appris à apprécier pour venir en aide à des personnes si passionnées et amoureuses de la vie? Cela ne risque pas d’arriver fréquemment, vous me direz!

En parlant des habitants du Guatemala, je tiens à dire, au nom de tout notre groupe, que de voir ces gens vivre si simplement, en n’oubliant pas de nous sourire et de nous saluer à chaque occasion qui se présente, nous a grandement rassurés dès notre arrivée.

Pour certains élèves, le côté humain et généreux des Guatémaltèques a été le point fort du voyage. Pour d’autres, ça a été de pouvoir côtoyer les enfants et de les amuser au maximum pour tenter de leur faire oublier leurs petits soucis quotidiens. Aussi, certains ont davantage apprécié le travail acharné que l’on a déployé tout au long du voyage.

Que ce soit lors de  la construction d’une future bâtisse, en agriculture, en effectuant le revêtement d’un toit, lors de la construction d’une murale ou dans la réalisation de travaux impliquant des tâches plutôt dures physiquement comme le pelletage de roches, ils ont été touchés de voir le sourire imprégné sur le visage des Guatémaltèques qui étaient grandement reconnaissants.

Enfin, certains d’entre nous ont peut-être préféré ce voyage pour son côté dépaysant, qui nous a permis de décrocher de la technologie moderne et de voir que la misère dont on entend parler dans les médias existe vraiment, et que le simple geste de donner des provisions comme nous l’avons fait à un des villages très pauvres que nous avons visités peut complètement changer la vie de ces gens et la nôtre aussi.  

Pour continuer sur cet élan de reconnaissance envers ce pays riche en émotions, il m’est important de souligner à quel point notre séjour a été agréable là-bas. L’accueil que l’on a eu était des plus chaleureux, la nourriture que l’on a pu savourer chaque jour de notre périple était délicieuse et toujours faite avec patience et amour et la gratitude que nos amis les Guatemaltèques avaient envers toutes les petites choses appréciables nous démontrait à quel point nous aussi nous devrions être plus reconnaissants pour tout ce qui nous est offert dans notre petite vie d’adolescents et d’adolescentes.  

Il est important pour moi de souligner à quel point les jeunes là-bas nous ont rendus heureux. Ils nous ont offert de multiples présents qui donnent un sens à l’expression: «Ce n’est pas le prix qui en fait la valeur.» Les Guatémaltèques nous ont joué du marimba pour que nous découvrions le son cet instrument typique. Ils nous ont fait un spectacle présentant leur culture et nous ont même fait participer à celui-ci. À la fin de leur représentation, ils nous ont donné de splendides cartes, dont les écrits resteront gravés à jamais dans notre cœur, et nous ont organisé un souper tout juste avant notre départ. Ils nous ont fait danser et de nous ont bien divertis. Je crois que ces simples actions m’ont et nous ont rendus plus heureux que nous ne l’avions jamais été et c’est ainsi que nous avons appris à aimer vivre simplement et à apprécier chaque petite chose de la vie.   

À la fin de cet incroyable voyage, il m’est presque inutile de préciser que la plupart d’entre nous n’ont pas pu retenir quelques larmes de joie et de tristesse : devoir quitter notre petite demeure, qui valait très cher à nos yeux, nous était difficile. En effet, certains d’entre nous refusent encore de revenir à la réalité du Québec et désirent déjà retourner dans cette région où le côté humain est de mise.

Sur une note plus joyeuse, je tiens à vous informer qu’en plus d’avoir donné un très bon coup de main à ces gens extraordinaires, nous avons réussi à leur acheter des modules de jeux pour enfants. En plus de ce cadeau, qui les a rendus très heureux, nos enseignants et nous-mêmes avons réussi à amasser plus de 1000$ à notre école pour la construction d’un puits qui leur fournira de l’eau potable et comptons poursuivre notre récolte pour ramasser un deuxième 1000$ afin qu’ils puissent en construire un autre. Cela a une valeur très significative pour eux puisque nous savons tous très bien que sans eau, la vie sur Terre ne serait plus envisageable.

Pour finir ce texte riche en émotions, je désire simplement remercier tous les gens qui ont rendu ce voyage réalisable. Il serait absurde de ma part de ne pas dire un merci très spécial à nos accompagnateurs qui ont su faire preuve de toute la patience et de la bienveillance du monde au cours de ce périple garni d’épreuves pas toujours faciles! Finalement, au nom de tous les participants de la classe de LCM 5 de l’école secondaire de Donnacona au voyage au Guatémala, je tiens à souligner les bienfaits de cette expérience fabuleuse qui nous démontre que de vivre une aventure à caractère humanitaire ne favorise pas seulement les gens à qui l’on vient en aide, mais nous aussi puisque nous avons finalement compris le sens de la vie et l’importance de vivre le moment présent, que l’on oublie trop souvent dans notre quotidien.

Janie Perron

Élève en Langues, culture et médias (LCM) 5

École secondaire de Donnacona

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