Les paroissiens au chaud à moindre coût à Grondines

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Par Denise Paquin
Les paroissiens au chaud à moindre coût à Grondines

À l’automne, la Fabrique a sorti du sous-sol les deux fournaises aux mazout et converti à l’électricité les radiateurs datant de la première moitié du 20e siècle. L’opération a coûté 90 000$. Le gouvernement a subventionné le chantier aux deux tiers.

Chauffer tout l’hiver a coûté 11 000$. Florent Mailloux, qui a géré le projet avec Robert Mainguy, estime que la facture aurait atteint facilement 22 000$ avec l’ancien système. L’économie réelle peut monter jusqu’à 45%, selon Jean Fortier de l’entreprise Écorad qui a effectué la conversion.

C’est le président de la Fabrique, Jacques Portelance, qui a soumis l’idée après avoir visité l’église de Sainte-Anne-de-la-Pérade où l’opération a été réalisée il y a deux ans. «J’avais trouvé ça merveilleux et j’en avais parlé à la Fabrique. Mais on venait de faire de grosses rénovations», a-t-il expliqué lors du bilan de l’opération le 16 juin.

Après réflexion, les marguilliers ont rencontré Écorad. Une subvention du programme ÉcoPerformance du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles a donné le feu vert. L’entreprise a remis à neuf les 36 radiateurs à eau chaude d’origine et installé un système de contrôle centralisé, plus performant.

Le 7 novembre, tout juste avant l’arrivée des premiers froids, la chaleur irradiait le monument historique construit en 1842. «On avait la crainte de ne pas être prêts à temps. Les fournaises étaient parties, on n’avait plus de chauffage», a raconté Jacques Portelance.

L’économie profite également à l’environnement. Près de 18 000 litres de mazout ne sont plus brûlés, l’équivalent de 48 tonnes de gaz à effet de serre, a indiqué le député Michel Matte

Question de subvention

Le système de conversion élaboré par Écorad suscite beaucoup d’intérêt. Le chauffage est le talon d’Achille des Fabriques. Dans Portneuf, Grondines est la deuxième après Neuville à faire affaire avec Écorad. Pourtant, l’entreprise de Saint-Jean-Port-Joli n’a réalisé aucun projet institutionnel depuis l’automne, car le programme ÉcoPerformance n’a pas été officiellement reconduit.

Sans subvention, il faut compter trois ans pour compenser l’investissement. Sainte-Anne-de-la-Pérade l’a fait, mais les fabriques n’ont pas toutes les moyens d’attendre. Le représentant d’Écorad, Jean Fortier, a invité le député Michel Matte à lever l’incertitude qui règne autour du programme. «Grondines est le dernier projet, il y a des clients potentiels qui attendent», a-t-il déclaré.  

Le député Michel Matte a indiqué que la reconduction du programme pour 2015-2016 avait été annoncée dans le budget et qu’une annonce plus formelle devrait venir.

 

 

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