Des élues persévérantes

Des élues persévérantes

C’est ce qui ressort d’un sondage mené auprès de six mairesses et 50 conseillères municipales de la région de Québec sur la persévérance en politique municipale. Vingt-deux répondantes ont été élues lors des élections de novembre 2013.

La lourdeur du système municipal, le climat de méfiance ou de tension au conseil et l’absence de mécanisme d’intégration les déçoivent. Par contre, le soutien de leurs proches, l’impression d’être utile et le sentiment de faire une différence dans la vie des gens les satisfont. Les élues expriment davantage le besoin de voir des résultats à court terme, selon le sondage qui sera présenté intégralement à la fin du mois de juin.

Une douzaine d’élues de la région de la Capitale-Nationale, dont quatre conseillères municipales de Neuville, Saint-Raymond, Saint-Ubalde et Saint-Casimir et l’aspirante à la mairie de Saint-Augustin-de-Desmaures, ont assisté à l’assemblée générale annuelle du Réseau qui se tenait pour la première fois dans Portneuf le 7 mai à l’invitation de la SADC de Portneuf. Elle était précédée de l’activité «Mieux se connaître pour réussir son mandat avec satisfaction», pour favoriser le réseautage.

«Les femmes doivent se serrer les coudes», dit la mairesse de Lac-Beauport, Louise Brunet. Selon elle, les femmes doivent s’exposer de plus en plus. «On a besoin des femmes en politique. Il reste encore beaucoup à faire», a-t-elle poursuivi. Le Réseau lui a apporté le soutien dont elle avait besoin.

Confiance

«On ne croit pas assez en nous autres», a déclaré la conseillère municipale à Saint-Casimir depuis 2009 et mairesse suppléante, Danielle Duchesneau-DuSablon. Elle confie que ses débuts ont été difficiles au point qu’elle a pensé démissionner. Elle a siégé à plusieurs conseils d’administration locaux et régionaux depuis qu’elle a 20 ans, mais, dit-elle, le monde municipal est complètement différent. «Les femmes ont une façon de travailler, les hommes une autre. La différence fait notre force», dit-elle. La conseillère a été victime de remarques désobligeantes lors d’un débat animé au conseil qui l’ont choquée et ont ébranlé sa confiance. Elle a discuté avec d’autres élues pour avoir une nouvelle vision de la politique. «Ça commence par la capacité de s’ajuster pour faire passer ses idées», dit-elle. Depuis, elle présente des dossiers «béton».

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