Vélopiste: les maires sont inquiets

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Par Denise Paquin
Vélopiste: les maires sont inquiets

«De toutes les coupures, c’est celle qui est la plus “questionnable”», affirme le maire de Saint-Léonard et préfet de la MRC de Portneuf Denis Langlois, rejoint vendredi dernier. «À la MRC, on encourage la mise en forme avec Portneuf en forme, la FASAP. La santé c’est important pour les touristes et les citoyens», ajoute-t-il.

Le gouvernement Couillard fait disparaître la subvention de 2,8 M$ destinée à l’entretien de la Route verte, un réseau de près de 5400 kilomètres de sentiers cyclables au Québec. Il s’agit d’une autre compression du pacte fiscal conclu entre le gouvernement et les municipalités. En 2015, la Société de la piste Jacques-Cartier – Portneuf perdra 40% de son budget d’exploitation, soit 102 000$. Elle demande au gouvernement de revoir sa décision.

Le son de cloche est le même à Rivière-à-Pierre, tête de pont du sentier de 68 kilomètres menant à Saint-Gabriel-de-Valcartier. Le maire Jean Mainguy craint, entre autres, l’abandon de la surveillance. La patrouille à vélo coûte 25 000$ par année. Lors de l’inauguration du pont Voyer le 14 novembre, M. Mainguy a rappelé que le sentier est aussi utilisé par les motoneigistes l’hiver.

Saint-Raymond paie à elle seule 32 000$ par année pour assurer le maintien de la Vélopiste. Le maire Daniel Dion ne voit pas comment sa ville ou la MRC pourrait donner plus. La contribution municipale a été haussée lorsque le ministère des Transports a fait passer sa subvention de 1000$ à 1500$ du kilomètre, il y a trois ans. «Est-ce qu’il faudra rajuster le budget, remettre le péage [aboli en 2007]. Il faut se relever à la MRC», lance M. Dion.

Les huit municipalités traversées et les MRC de Portneuf et de la Jacques-Cartier allouent 111 650$ à la Vélopiste. Le préfet Denis Langlois a annoncé que la MRC, qui adopte son budget 2015 le 26 novembre, n’augmentera pas le montant prévu. «Les maires ne veulent pas prendre la place du gouvernement. On ne peut pas entretenir la moitié [de la piste]. On veut mettre de la pression», assure-t-il.

Un choix à faire

«On a un choix à faire», a laissé tomber le député Michel Matte lors de son passage à Rivière-à-Pierre le 14 novembre. Il a souligné que les sentiers cyclables de la Route verte appartiennent aux municipalités.

À son avis, la décision de son gouvernement suit les tendances. «Beaucoup de gens font du vélo dans les rangs. Le vélo peut être pratiqué sur d’autres réseaux [que les vélopistes]», a-t-il expliqué.

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