L’Autre Cartier, situé dans le centre-ville de Donnacona, prévient l’itinérance des jeunes de 15 à 30 ans en offrant de l’hébergement à coût modique et des expériences de travail et de formation. Les difficultés financières ont forcé ses dirigeants à interrompre le service d’hébergement et à reloger les jeunes. La présence de résidents mineurs oblige une surveillance en tout temps. L’organisme n’a plus les moyens.
L’Autre Cartier vit des difficultés financières depuis quelques mois, explique la présidente par intérim, Guylaine Bédard, et n’est plus à même d’offrir de services. La directrice garde le fort pour clore des dossiers et répondre aux appels sans plus. Mme Bédard a elle-même aidé des jeunes à déménager. Les 2 300$ amassés lors de l’activité l’Autre envol en collaboration avec Neuville Aéro en septembre ont été redistribués aux jeunes pour faciliter leur déménagement.
L’organisme est dépendant des subventions et son avenir est incertain. Les compressions annoncées de tous côtés n’augurent rien de bon. «On ne sait pas sur quel pied danser. On est dans le néant actuellement», dit la présidente. L’Autre Cartier est reconnu par l’Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale et est admissible au programme de soutien aux organismes communautaires, mais le financement ne vient pas. Il reçoit aussi de l’aide de Centraide.
L’Autre Cartier a obtenu une importante subvention fédérale du programme Connexion Compétence pour la formation de huit jeunes en cuisine, mais l’organisme n’a plus les reins assez solides et cherche un autre organisme de Portneuf pour parrainer le projet afin de ne pas perdre la subvention, indique Mme Bédard.
L’Autre Cartier a déjà pris 300 jeunes sous son aile depuis sa création il y a 10 ans. La capacité maximum d’accueil est de 14 personnes. Il y a une douzaine de jeunes en moyenne.