Neuville achète l’église

Neuville achète l’église

La ville est innovatrice, dit le maire Bernard Gaudreau. C’est une première dans la MRC. Après cinq ans de démarches, la ville et la fabrique ont officialisé une convention de gestion par laquelle Neuville devient propriétaire de l’église qui sera désacralisée au cours des prochains mois. Toutes les approbations du Diocèse de Québec ont été obtenues, dit le curé Gilles Laflamme.

Neuville achète un édifice en très bon état, assure le curé. Selon le marguillier Pierre Noreau, la fabrique a investi près d’un million de dollars pour la rénover au cours des dernières années. La toiture, la maçonnerie et le chauffage ont été refaits avec des subventions du ministère de la Culture et les revenus de la vente du presbytère à la ville, mais la fabrique n’a plus les moyens de maintenir le bâtiment et le projet pastoral. «La ville va valoriser le bâtiment et assurer sa pérennité», dit le maire Gaudreau.

L’aspect financier, la réorganisation des paroisses et la diminution du nombre de fidèles ont mené à la décision de vendre. La fabrique tire uniquement ses revenus de la capitation et de la quête, ce qui n’est plus suffisant, explique le curé. D’autres paroisses profitent de diverses activités-bénéfice pour joindre les deux bouts.

La bibliothèque utilisera environ le tiers de la superficie de l’église qui conservera un lieu de culte (du choeur à la chaire) et la sacristie. La ville loge sa bibliothèque depuis 15 mois dans le presbytère qu’elle a acheté et converti en ne cachant pas son intention de la déménager dans l’église. Le projet est estimé à 5 M$, mais le maire Gaudreau indique que le projet se réalisera par étape. La première phase coûtera 1,5 M$. La ville investira le fruit de la vente de locaux à la commission scolaire. Le maire compte sur des subventions et un règlement d’emprunt pour payer le reste. Le conseil utilisera la journée de signature de registre comme sondage pour connaître l’appui des citoyens au projet.

En vertu de l’entente, les oeuvres d’art qui se trouvent dans l’église y resteront et la ville devra être consultée si le Diocèse veut en disposer. On mettra en évidence la beauté du choeur avec son baldaquin, dit la conseillère municipale, Marie-Michèle Pagé.

 

 

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