En attente d’un coeur

En attente d’un coeur

Serge White a 55 ans. Jusqu’à il y a deux ans, il travaillait 70 heures par semaine. Le 29 avril 2016, sa vie a basculé et il est en attente d’un cœur. Le cœur de Serge White ne fonctionne qu’à 12% et son état de santé se détériore de jour en jour. Il en a besoin d’un nouveau cœur rapidement. «L’attente, c’est mortel», dit-il. M. White a de la difficulté à concevoir que sa vie dépend de la mort de quelqu’un, qu’il doive attendre qu’une personne meure pour qu’il puisse vivre. Il serait le 30e sur la liste des receveurs. «Ça prend un moral de fer», lance-t-il. Il ne peut plus rien faire. Il est à bout de souffle après avoir monté un escalier d’une dizaine de marches et c’est un effort de prendre sa douche, raconte-t-il. Serge White était au volant de son auto quand il a ressenti un douloureux serrement dans la poitrine. Il est revenu chez lui d’où il a été conduit à l’hôpital. Sa conjointe sortait à peine d’un combat contre le cancer du sein et il a appris qu’il souffrait d’insuffisance cardiaque. On lui a implanté un défibrillateur en novembre 2016. Il espère un donneur avant d’être contraint à utiliser un cœur mécanique. La maladie entraîne beaucoup de frais. Il doit aller à l’hôpital plusieurs fois par semaine et prendre une grande quantité de médicaments. M. White n’a pas d’assurance salaire. Il reçoit un peu plus de 900$ par mois en rentes. Cela lui coûte 1800$ en médicament. Heureusement, sa conjointe a une assurance collective dont il peut profiter depuis un an, mais les factures s’accumulent. Pour adoucir les fins de mois, la Fondation de cœur en cœur créée l’automne dernier par Maryka Bourgault, qui a subi une transplantation cardiaque en 2008, a décidé de lui venir en aide. Mme Bourgault a mis sur pied sa Fondation pour venir en aide aux personnes en attente d’une greffe cardiaque ou à celles éprouvant des besoins après une greffe. Pour s’occuper et «rester sain d’esprit», dit-il, après 21 mois à la maison, M. White s’est mis à dessiner pour passer le temps. Il a réalisé des centaines de dessins qu’il vend. Il a aussi placé des banques dans plusieurs commerces de Saint-Raymond et dans Portneuf. Les gens sont généreux, affirme-t-il. Pour soutenir la Fondation de cœur en cœur et M. White, des dons en ligne peuvent être effectués au www.coeurencoeur.org. On peut aussi faire un don par la poste à la Fondation de cœur en cœur, 1075, rue du Couvent, à Saint-Albert (Québec), J0A 1E0 en inscrivant sur le paiement qu’il s’agit d’une contribution pour Serge White.  

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