Le retour des fascistes

par Robert Jasmin
Le retour des fascistes

Le psychopathe Donald Trump devient la copie conforme de celui qu’il veut manifestement reproduire un siècle plus tard : Adolf Hitler. Il en est venu à utiliser exactement les mêmes mots, annoncer les mêmes intentions de destruction des institutions et proférer les mêmes menaces d’exécution de ses adversaires politiques. Il n’y a qu’à écouter ses derniers discours pour s’en convaincre. Il n’a même pas la subtilité de maquiller ses propos. Il laisse parler son instinct destructeur sans retenue aucune.

Il n’est pas le seul : Viktor Orban, en Hongrie, et Javier Milei, en Argentine, pour ne donner que ces deux exemples, ont exprimé les mêmes intentions et suscité l’admiration fraternelle de Donald Trump. Tous ces dictateurs ont pu voir le jour grâce à l’action concertée des forces néolibérales. Un peu d’histoire nous aide à comprendre : remontons au lendemain de la guerre 14-18. Le libéralisme économique qui a suivi a permis à de grands spéculateurs financiers de faire main basse sur la société et de provoquer la grande crise des années 30. C’est cette crise qui a favorisé l’élection de Hitler, en Allemagne, et de Mussolini, en Italie. Le fascisme a mis l’Europe à feu et à sang et le monde fut plongé dans une autre guerre.

La défaite du fascisme et l’avènement de la social-démocratie ont été suivis de trente ans de développement relativement harmonieux avec le renforcement de l’État qui permit l’éclosion d’une classe moyenne et l’instauration de mesures sociales propres à amoindrir les inégalités sociales. Mais la justice sociale est insupportable aux tenants du capitalisme sauvage. C’est ainsi que les années 80 virent le retour des renards de la finance qui déplorèrent l’installation d’un grillage autour du poulailler. Avec le contrôle des moyens de communication et une propagande soutenue, les renards ont aussi à convaincre les poules que les grillages constituaient une entrave à la liberté.

Résultat : une baisse des impôts, surtout ceux des plus riches, des privatisations des soins de santé, un affaiblissement du système d’éducation publique et des moyens de l’État en général ont ramené des inégalités sans précédent et un seuil d’ignorance effarant dans une large part de la population. Ce sont ces ignorants qui s’apprêtent à reporter au pouvoir comme gardien du poulailler, Donald Trump, un fou furieux au services des renards.

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