Une nouvelle ère s’amorce en janvier pour le Courrier de Portneuf

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Par Mathieu Hardy
Une nouvelle ère s’amorce en janvier pour le <i>Courrier de Portneuf</i>
Dès janvier, le Courrier de Portneuf sera exclusivement distribué gratuitement dans ces présentoirs à travers un réseau comptant 150 points de dépôt. (Photo : Mathieu Hardy)

Peut-être comme vous, Aurélie Petetin, de Saint-Ubalde, est une lectrice assidue du Courrier de Portneuf. Par crainte que la fin de la distribution du Publisac, dès janvier, chamboule l’accès aux nouvelles régionales et communautaires, elle en appelle à la mobilisation, à l’implication et à l’engagement de tous -entreprises, gens d’affaires, municipalités, organismes et lecteurs- pour la pérennité de l’organe de presse des Portneuvois, à l’aube d’une nouvelle ère.

Au lendemain de l’annonce de la cessation de la distribution du Publisac, Mme Petetin a communiqué avec la Rédaction du journal pour tirer le glas de la sonnette d’alarme et pour savoir quoi faire pour continuer d’accéder, chaque semaine, à son actualité municipale, communautaire, locale et régionale. « Il ne faut pas attendre, c’est important de se mobiliser dès maintenant », tient-elle à dire à ses concitoyens-lecteurs.

Plus qu’un allume-feu, le Courrier de Portneuf l’informe sur ce qui se passe dans sa communauté et dans l’ensemble de la région. Pour elle, c’est un essentiel!

Être de l’écosystème

Puisque la fin du Courrier dans son format tabloïd est l’une de ses craintes, elle souligne que c’est aujourd’hui qu’il faut agir. La région a déjà perdu l’un de ses fleurons de l’information locale, en juillet 2022, avec la disparition du journal Le Martinet, à Saint-Raymond. Sa publication a cessé pour des motifs économiques après une trentaine d’années, puisque le journal se trouvait dans une situation précaire parce que sous le seuil de la rentabilité. « Il faut se battre pour garder ce qu’on a », insiste Aurélie Petetin. La directrice générale du Courrier de Portneuf, Josée-Anne Fiset, abonde également en ce sens, soulignant, du même souffle, que la situation financière de la coopérative n’est pas encore en péril, mais elle pourrait le devenir si elle continue d’éponger des pertes. « Si on veut durer et traverser cette crise, tous doivent contribuer en annonçant fréquemment dans le journal coopératif que s’est donné Portneuf en 1982. »

Voulant que le Courrier continue d’être le reflet de votre vécu régional, Mme Fiset invite tous ceux pour qui le journal revêt une importance cruciale à intégrer l’écosystème de la presse régionale, par l’entremise de leur pouvoir d’achat bien ciblé à l’échelle locale et régionale. « Si les lecteurs encouragent nos membres-annonceurs, explique-t-elle, ces derniers continueront d’acheter de la publicité dans le journal et le Courrier va les aider à se démarquer en joignant leur public cible. »

Annoncer, c’est payant

Plusieurs croient, à tort, qu’annoncer dans le Courrier engendre des coûts importants. « Avec les sections spéciales planifiées chaque semaine et les avantages que procure le statut de membre, avise Mme Fiset, annoncer dans le Courrier, c’est payant! Plusieurs options, offertes sur mesure à tous les types d’annonceurs, sont possibles dans le respect de tous les budgets. » 

Mission : information

Devant la menace que représente la fin de la distribution du Publisac pour la mission de transmission de l’information régionale, Aurélie Petetin est au nombre des lecteurs qui craignent de la disparition des journaux imprimés. « Je suis inquiète. Est-ce que l’avenir du journal est en péril? », se questionne-t-elle. « Et s’il disparaît, qui va nous communiquer l’information? Qui va assumer le rôle des journalistes du milieu régional et communautaire? » Voilà autant de questions qu’elle se pose et qui, pour l’heure, sont sans réponse. Elle doute que les municipalités aient les ressources et l’expertise d’assumer la mission de la presse régionale à travers les bulletins municipaux. « L’information crédible, vérifiée et impartiale fournie par les journaux locaux et régionaux, on ne peut pas s’en passer, c’est nécessaire », argue Mme Petetin. 

Le papier, la vitalité

« Pour le Courrier, le journal papier, c’est le premier signe de la vitalité », déclare Josée-Anne Fiset, en s’appuyant sur de nombreux témoignages de lecteurs et d’annonceurs. « Notre coup de sonde le montre : les lecteurs apprécient s’informer en mettant la main sur un exemplaire papier. » Aurélie Pétetin partage cet avis, prenant exemple sur ses beaux-parents qui y tiennent, tout comme les lecteurs du troisième âge, les gens seuls et les malades, entre autres.

Visibilité municipale

En écho au questionnement d’Aurélie Petetin quant au rôle des municipalités dans la transmission de l’information aux citoyens, la directrice générale du Courrier leur tend la main. « Il serait très pertinent que les villes et villages de la MRC s’approprient notre vitrine en s’en servant comme bulletin municipal ou en guise de complément. Le tout serait bénéfique pour le rayonnement de la vie communautaire et le sentiment d’appartenance. Nous sommes prêts à les épauler dans cette mission en leur offrant la visibilité recherchée », assure-t-elle. Pour sa part, dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, Aurélie Petetin y voit du bon, surtout si cette mobilisation du monde municipal permet de pérenniser les activités du journal.

Distribution

Déjà en mode hybride depuis que la Ville de Pont-Rouge a fait miroiter son règlement prônant l’adhésion volontaire pour la distribution du Publisac sur son territoire, la distribution du Courrier entrera dans une nouvelle ère à compter de janvier 2024. Un réseau comptant plus de 150 points de dépôt sera déployé. Les commerçants deviendront des partenaires importants dans ce tournant. « Nous sommes parmi les premiers hebdomadaires du Québec à avoir entrepris ce processus. Comme administrateurs, nous assurons la pérennité de votre journal, malgré la tempête que traverse l’industrie médiatique. À vous, membres-annonceurs, de nous soutenir afin d’y parvenir », a déclaré le président de la coopérative du Courrier de Portneuf, Alain Garneau. 

Abonnement 

Les lecteurs les plus assidus peuvent recevoir le journal chez eux peuvent s’y abonner. La livraison s’effectue par l’entremise du courrier postal. Deux forfaits sont offerts : six mois pour 90 $ et douze mois, 135 $. Les taxes sont en sus. Les intéressés doivent communiquer avec le personnel administratif, du mardi au vendredi, en composant le 418 285-0211, poste 0.

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