Après son dévoilement officiel le 28 novembre dernier à Place Donnacona, voilà que l’exposition Femmes inspirantes de Portneuf, initiée par la photographe Danielle Du Sablon, se déplace à l’hôtel de ville de Rivière-à-Pierre. Elle y restera jusqu’au 9 avril.
Le coup d’envoi de cette nouvelle étape du projet a justement été donné à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. « Cette exposition est l’éloge de la bonté, de la résilience, de l’avancement des femmes comme entrepreneures : seulement du positif ! Avons-nous mis des lunettes roses? Non, c’est tout simplement une autre manière de voir », a exprimé Mme Du Sablon devant plusieurs élus et certaines des Portneuvoises à l’honneur.
Au total, une quarantaine de femmes font à la fois l’objet de l’exposition photographique et d’un recueil qui présente leur parcours et un portait des municipalités dont elles sont issues. De tous les âges et de tous les milieux, l’objectif consistait à les mettre en lumière. « Bien modestement, avec ce projet artistique partagé avec mon mari [Étienne Du Sablon] et Mik, notre super poète, j’espère faire avancer la cause des femmes », a signifié la photographe.
Si l’exposition a attiré plus de 400 visiteurs à Donnacona, l’initiative de Danielle Du Sablon a également fait du chemin jusqu’à la colline du Parlement, à Ottawa. Les noms des femmes inspirantes ont en effet été inscrits dans le livre de l’histoire du Canada. Le député Vincent Caron a quant à lui partagé son admiration pour celles-ci à l’Assemblée nationale. Il a aussi remis la publication au premier ministre, à la vice-première ministre et à la ministre Charest.
Des éloges et des témoignages
Le député Caron, son homologue à la Chambre des communes, Joël Godin, le préfet de la MRC, Bernard Gaudreau, ainsi que le directeur général de la Caisse populaire Desjardins de Saint-Raymond – Sainte-Catherine, Michel Truchon, ont tour à tour salué l’engagement des femmes, leur capacité à « faire la différence et à dénouer les conflits » et ont dit souhaité qu’elles prennent leur place. Ils ont souligné la nécessité d’atteindre un équilibre des genres.
Andrée Cauchon Saint-Laurent (Rivière-à-Pierre), Linda de La Chevrotière (Saint-Léonard), Julie Fournier (Saint-Basile) et Martine Labrie (Saint-Raymond) comptent parmi les femmes célébrées dans l’exposition et dans l’ouvrage. Lors du lancement du 8 mars, chacune a livré un témoignage. Le récit de Mme Fournier, qui a vécu une enfance difficile, mais qui a tout donné à sa fille, est retournée aux études et s’est lancée en affaires, a particulièrement ému.
Autres lieux et chèque à Mirépi
Une demande a été déposée pour que l’exposition soit présentée à l’Assemblée nationale. Elle devrait en outre se rendre à Ottawa. « On voudrait, en plus, qu’elle aille à la Fédération québécoise des municipalités et la faire voyager dans différentes localités de Portneuf. La prochaine exposition va se tenir à Saint-Casimir pour le 175e et à l’automne, on espère bien pouvoir l’installer du côté de Saint-Raymond », tient à signaler, au passage, Mme Du Sablon.
Le lancement à Rivière-à-Pierre a été l’occasion pour la photographe de remettre un chèque de 825 $ à la Maison Mirépi, laquelle accueille des femmes victimes de violence conjugale ou en difficulté. « Cet argent provient d’une partie des profits de la vente des livres. Il servira aux femmes et enfants qui arrivent à Mirépi sans un sou. Une troisième édition du recueil sera aussi publiée. Je veux permettre une reconnaissance locale et régionale », note-t-elle.
