Le député de Portneuf – Jacques-Cartier, Joël Godin, et ses collègues conservateurs s’indignent du non-respect de la Loi sur les langues officielles. Ils ont déposé une plainte au Commissariat aux langues officielles puisque près de la moitié des institutions fédérales enfreignent la loi depuis plusieurs années.
Les ministères et organismes fédéraux ont l’obligation de transmettre un bilan au moins une fois tous les trois ans aux comités parlementaires de la Chambre des communes et du Sénat. Or, sur 89 ministères et institutions fédéraux, seulement 50 bilans ont été reçus pour l’année 2018-2019, et seulement 28 bilans sur 55 en 2019-2020.
« Justin Trudeau et la ministre Mélanie Joly ont la responsabilité de faire respecter la loi. À plusieurs reprises, tous les parlementaires ont reconnu que le français est en déclin et qu’il est en péril. C’est exactement par ce genre de laxisme qu’on permet au français de reculer d’un océan à l’autre. Laisser autant d’institutions fédérales enfreindre la loi est totalement inacceptable. Les belles paroles des libéraux ne se reflètent pas dans leurs actions. Nous constatons le peu d’importance qu’accorde ce gouvernement aux francophones et au dossier des langues officielles », a indiqué le député Godin.
M. Godin et ses collègues conservateurs ne comptent pas en rester là. « Nous ferons tout ce qui est possible pour que le gouvernement Trudeau accorde l’importance qu’il faut aux langues officielles. Nous allons continuer d’agir pour le fait français au Québec et au pays », a-t-il conclu.
Il s’attend à ce que la ministre des Langues officielles, Mélanie Joly, corrige rapidement cette aberration. «Il est impératif que toutes les institutions fédérales respectent leurs obligations et rendent des comptes», a souligné Joël Godin.
Le commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge, mène une analyse sur les propositions formulées par le gouvernement fédéral pour réformer la Loi sur les langues officielles et remet en question l’absence de sanctions administratives pécuniaires pour les institutions fédérales qui ne respectent pas leurs obligations en matière de langues officielles et la création d’un fonds visant la promotion de la dualité linguistique.
Dans la foulée de la publication du document de réforme intitulé Français et anglais : Vers une égalité réelle des langues officielles au Canada, le commissaire soutient qu’il est possible et même souhaitable que la Loi sur les langues officielles réponde adéquatement aux importants défis auxquels la langue française est confrontée, tout en maintenant l’égalité de statut entre le français et l’anglais. Il partage cependant les préoccupations de la communauté d’expression anglaise du Québec, qui craint que l’ajout de composantes asymétriques dans la Loi ne mine le statut égal de l’anglais et du français.