Le temps pluvieux du printemps, les températures sous les normales de saison et l’engouement pour l’appellation réservée du maïs de Neuville ont provoqué une pénurie en début de saison qui s’est résorbée avec l’arrivée du mois d’août. Toute la publicité entourant l’appellation réservée du maïs de Neuville a piqué la curiosité des gens. L’Indication géographique protégée (IGP) a augmenté le volume de vente, dit le président de l’Association des producteurs de maïs sucré de Neuville, Gaétan Gaudreau. Des gens qui n’avaient jamais goûté au maïs et qui ne connaissaient pas Neuville se sont pointés en début de saison, dit-il, alors que les producteurs peinaient à récolter le maïs. Les producteurs ont connu un lent début de saison, mais le temps chaud des dernières semaines (malgré les nuits fraîches) a redressé la situation. «Là, ça roule. Ça va bien, dit M. Gaudreau. Tout le monde peut répondre à la demande.» Les producteurs ont semé deux semaines plus tard qu’à l’habitude, explique-t-il. Quelques producteurs, dont lui, ont pris le risque de semer à la fin avril, les autres ont attendu à la mi-mai. Le retard du début de saison ne paraîtra plus cette semaine, selon lui, mais ce qui a été perdu au début de la saison a peu de chance d’être repris. La demande a été plus hâtive. Les gens voulaient du maïs pour des épluchettes, mais il n’était pas là. Le retard s’est fait sentir dans toutes les régions du Québec. «Il n’y a rien eu de standard dans les cultures cette année», note M. Gaudreau. La saison du maïs s’étend du mois d’août à la mi-septembre. La production a atteint sa vitesse de croisière jusqu’à la mi-octobre. La demande est forte jusqu’à la fête du Travail. M. Gaudreau suggère de réserver son maïs. Les producteurs présentent une dizaine de nouvelles variétés, mais ils gardent les valeurs sûres pour le maïs tardif. La clientèle aime ça, dit M. Gaudreau. Le maïs de Neuville a été reconnu officiellement en juin après plusieurs années de démarches. L’appellation réservée confirme la notoriété et la réputation du maïs sucré de Neuville et garantit au consommateur l’authenticité et la traçabilité du maïs qu’il achète. Les dénominations apparentées «maïs de Neuville», «blé d’Inde de Neuville» et la traduction anglaise «Neuville sweet corn» sont également protégées. L’IGP a déjà protégé les producteurs de Neuville. Un commerçant a tenté d’utiliser le nom maïs de Neuville pour mousser ses ventes. Une plainte a été déposée et il s’est fait rappeler à l’ordre par le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants. L’usurpateur a dû retirer son affiche.